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Seringues, microbes et graines de moutarde : les expériences qui attendent le prochain astronaute français à bord de l'ISS

L’astronaute français Thomas Pesquet s’apprête à partir en mission de longue durée à bord de la Station spatiale internationale (ISS). Plusieurs de ses expériences menées à bord seront pilotées par le CNES, depuis Toulouse.

Article rédigé par Stéphane Iglésis, Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'astronaute français Thomas Pesquet doit rejoindre la Station spatiale internationale (ISS) mi-novembre. (ESA / MAXPPP)

L'astronaute français Thomas Pesquet doit rejoindre la Station spatiale internationale à la mi-novembre, avec l'Américaine Peggy Whitson et le Russe Oleg Novitsky. Au programme de l'équipage, environ 300 expériences au total. Ingénieur de bord, le Français contribuera à 62 expériences coordonnées par l’Agence spaciale européenne et le Centre national d'études spatiales. 

Un peu plus d'un mois avant ce départ pour l'espace, Stéphane Iglésis, reporter à Franceinfo, a pu visiter cette semaine le Centre d'aide au développement des activités en micropesanteur et des opérations spatiales (Cadmos), à Toulouse. Créé en 1993 par le CNES, c'est lui qui va piloter depuis la Terre sept expériences qui seront menées par l'astronaute français dans le cadre de la mission Proxima

Résoudre les problématiques de la vie dans l'espace

Il s’agit de faire de la science mais aussi de continuer, à travers elle, à améliorer la vie quotidienne des astronautes de l’ISS. Parmi les problèmes dans une station spatiale, il y a par exemple les microbes et la propreté. Thomas Pesquet, avec l'expérience Matiss (CNES et ENS Lyon) va donc jouer les Mr. Propre en évaluant notamment les performances de surfaces tueuses de bactéries. "Ces surfaces sont super hydrophobes, c’est-à-dire qu’elles ont un traitement ou une texture qui empêche une goutte d’eau de venir adhérer à la surface. Cela empêche la création d’agrégat de bactéries qui pourraient constituer un risque pour l’astronaute", explique Lucie Campagnolo, ingénieure sur le projet.

Un autre impératif à bord, c'est la décontamination de l’eau. La Nasa a bien un procédé utilisé depuis longtemps, mais qui prend beaucoup de temps. Christine Rozand travaille sur le projet Aquapad (CNES et BioMérieux), un nouvel outil de diagnostic de l’eau. "Nous avons mis à disposition une solution qui permet à l’astronaute de prendre une seringue qui contient l’eau à contrôler, de l’injecter dans notre dispositif, de le fermer. Ça va prendre quinze minutes, contre trois heures aujourd’hui", explique l’ingénieure de BioMérieux.

Dans le potager de l'ISS

Dans le cadre du programme Exo-ISS, Thomas Pesquet fera aussi pousser dans l’espace des graines de moutarde, des radis et des lentilles, des suggestions émanant notamment des lycées de Dijon, Le Creusot ou encore de Saint-Orens dans la banlieue toulousaine.

Le prochain équipage de l’ISS devrait quitter la Terre le 14 novembre à bord d'une capsule russe Soyouz depuis le cosmodrome de Baïkonour. Sa mission dans la station spatiale durera six mois.

Le reportage de Stéphane Iglésis au centre scientifique du CNES, à Toulouse, où se préparent les expériences de l'astronaute Thomas Pesquet sur l'ISS

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