La Nasa cherche le candidat idéal pour protéger la Terre des contaminations extraterrestres
L'agence spatiale américaine recherche un officier de protection planétaire, dont la mission est d'éviter aux missions d'être contaminées biologiquement, mais également d'éviter la contamination des zones explorées.
L'intitulé du poste est plutôt chic : "officier de protection planétaire". Votre mission ? Protéger la Terre de toute contamination biologique extraterrestre. Le salaire est tout à fait honnête : de 124 000 à 187 000 dollars par an (104 000 à 157 000 euros). Expérience exigée : un an minimum en tant que haut-fonctionnaire du gouvernement américain, avec une solide connaissance de la protection planétaire. Voici l'offre de poste atypique (en anglais) rédigée par la Nasa et repérée par le site Business Insider, mardi 1er août. Dernier détail : elle est réservée aux citoyens américains.
Plusieurs agences spatiales ont déjà des officiers de protection de la planète, mais ce poste est souvent partagé avec d'autres missions. A la Nasa, par exemple, Catharine Conley avait en charge ce dossier depuis 2014. "Cette nouvelle offre d'emploi est la conséquence d'une redéfinition du poste que j'occupais jusqu'ici au Bureau de la sécurité et de la garantie des missions, une autorité indépendante au sein de l'agence", explique-t-elle à Business Insider. Ne vous attendez pas à repousser les assauts d'un xénomorphe ou d'un Klingon : le poste est assez technique et requiert de la coordination, davantage qu'un super-pouvoir.
Prévenir toute influence terrestre
L'objectif, en effet, est d'éviter que les missions spatiales soient contaminées par des sources bactériologiques extraterrestres. En vertu de l'article 9 du traité sur l'Espace extra-atmosphérique, les signataires doivent mener "leur exploration de manière à éviter les effets préjudiciables de leur contamination, ainsi que les modifications nocives du milieu terrestre résultant de l’introduction de substances extraterrestre". Seuls des fossiles microscopiques anciens ont été prélevés sur Mars, par exemple. Mais il existe toujours un risque de contamination dans les laboratoires terriens.
"Et si des humains meurent sur Mars, vont-ils contaminer la surface ?", s'interrogeait Catharine Conley en 2014, dans Scientific American (en anglais). En effet, la réciproque est vraie. Les missions spatiales doivent éviter de contaminer les zones explorées – le risque doit être inférieur à 1/10 000. A ce titre, le candidat retenu sera amené à visiter les centres spatiaux du monde entier, pour examiner les robots et prévenir toute influence terrestre. Plusieurs missions sont déjà à l'ordre du jour, dont une exploration d'Europa, un satellite de Jupiter. Bon courage et n'oubliez pas, l'avenir de l'humanité est peut-être entre vos mains.
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