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Non, Philae n'a pas trouvé de forme de vie extraterrestre sur Tchouri

Deux scientifiques affirment que des micro-organismes vivent à la surface de la comète. Une hypothèse pour l'instant impossible à prouver ?

Article rédigé par franceinfo
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Une image 3D, fournie par l'Agence spatiale européenne le 20 décembre 2013, du robot Philae sur la comète "Tchouri". (MEDIALIAB / ESA / AFP)

Philae(Nouvelle fenêtre) a-t-il vraiment découvert des traces de vie extraterrestre à la surface de Tchouri ? Deux chercheurs britanniques affirment, dimanche 5 juillet, que le petit robot aurait trouvé des éléments qui confirment la présence de micro-organismes dans les glaces de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Une hypothèse déjà contestée par les scientifiques, rapporte Le Parisien(Nouvelle fenêtre)mardi 7 juillet.

La croûte à la surface de la comète suggère la présence de micro-organismes

La théorie de Max Wallis et de Chandra Wickramasinghe, dévoilée lors d'une conférence à la Royal Astronomical Society (Pays de Galles, Royaume-Uni) dimanche, repose sur une étude vieille de presque trente ans, selon Clubic(Nouvelle fenêtre). Cette recherche "prédit la formation d'une croûte organique noire en présence de micro-organismes frappés par de la lumière et d'autres rayonnements".

Les deux scientifiques, qui ont reconnu cette "croûte noire" à la surface de Tchouri, en ont donc déduit l'existence de microbes dans les glaces de la comète. Ces micro-organismes contiendraient des sels antigel qui leur permettraient de résister à des températures inférieures à -40 °C, selon Le Parisien.

Aucune preuve de vie détectée par Philae

Cette hypothèse est contestée par un scientifique de la mission Rosetta(Nouvelle fenêtre). Uwe Meierhenrich, qui travaille sur l'analyseur chimique de Philae, explique ainsi lundi 6 juillet dans le Guardian(Nouvelle fenêtre) (en anglais) qu'"aucun scientifique prenant part aux équipes de la sonde Rosetta ne croit à la présence de micro-organismes vivants sous la surface de la comète".

Si une forme de vie était présente à la surface de Tchouri, elle produirait certaines "molécules clés", précise Uwe Meierhenrich. Des molécules que les instruments d'analyses de Philae auraient déjà détectées. Or, selon le scientifique allemand, ces éléments sont absents des premiers prélèvements effectués par le petit robot. Les premiers résultats de la mission sont attendus à la fin du mois de juillet.

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