La nouvelle drogue NBOMe provoque une première mort en France
Une Anglaise est morte dans la nuit du 29 au 30 avril après avoir pris de la drogue. Elle pensait que c'était de la cocaïne. En réalité, il s'agissait d'une nouvelle molécule.
C'est la première victime du NBOMe en France. Une jeune femme qui n'avait pas encore 30 ans est morte après consommé une drogue récente, découverte en 2003 et classée comme stupéfiant depuis novembre 2015, révèle Le JDD, dimanche 11 juin. Prénommée Julia par l'hebdomaire à la demande de la famille, cette Anglaise est morte à l'hôpital de Lariboisière à Paris, après onze jours dans le coma.
Des analyses toxicologiques ont révélé que la molécule à l'origine de la mort de la jeune femme appartenait à la famille des NBOMe, selon Le Journal du dimanche. Julia pensait, elle, avoir pris de la cocaïne. Elle a consommé de la poudre blanche dans la nuit du 29 au 30 avril, au cours d'une soirée avec une amie dans un appartement du 20e arrondissement de Paris.
"Elle est active dès le microgramme"
Apparue en 2013 en France, le NBOMe est une "molécule psychédélique, qui appartient à la catégorie des phénétulamines, présentée comme un ersatz de LSD aux effets hallucinogènes", explique au JDD Grégory Pfau, un pharmacien de l'équipe de liaison et de soins en addictologie (Elsa) à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. "Le problème, c'est qu'on sait très peu de choses sur ses effets et ses méfaits, sinon qu'elle est active dès le microgramme et donc impossible à doser soi-même", poursuit Grégory Pfau. Or, selon un usager, elle "se vend pour rien".
L'amie de Julia, qui l'accompagnait lors de cette soirée et a fourni la poudre, a été mise en examen pour infraction à la législation sur les stupéfiants et homicide involontaire. Elle a été placée sous contrôle judiciaire, selon Le JDD. L'enquête se poursuit pour retrouver ses fournisseurs.
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