Bac 2014 : ouverture d'une enquête après des soupçons de fuite des sujets de philosophie
Une journaliste du "Monde" affirme que les sujets de philosophie ont fuité. Une internaute les a publiés sur internet un peu plus d'une demi-heure après le début de l'examen.
Le ministère de l'Education nationale a confirmé à francetv info avoir demandé à la gendarmerie, lundi 16 juin, l'ouverture d'une enquête après des soupçons de fuite des sujets de philosophie.
Les soupçons du Ministère visaient d'éventuelles fuites dimanche soir, mais ces dernières ont été infirmées par la gendarmerie nationale, laquelle assure lundi qu'il y a eu "aucune fuite" des sujets de la filière économique et sociale (ES).
Des sujets dévoilés avant 9 heures
En revanche, des sujets ont bien été divulgués lundi matin sur Twitter dans la première heure de composition, avant qu'il ne soient rendus publics. "Un site internet e-orientations.com a mis en ligne les sujets de philo juste après 08h00 mais le ministère les leur a fait retirer immédiatement, sur leur page et leur tweet. Par ailleurs, on a repéré un compte @_Blandus qui donnait les sujets", a expliqué la rue de Grenelle. Ces deux cas ont été signalés à la brigade de la gendarmerie nationale chargée de la lutte contre la cybercriminalité.
Effectivement, les sujets de philosophie pour la série S ont été publiés dès 8h16 ce lundi matin sur Twitter. Puis, une jeune fille se présentant comme une étudiante en hypokhâgne a dévoilé les sujets des séries ES et L à 8h31, un peu plus d'une demi-heure après le début des épreuves. Francetv info n'a pour l'instant pas retrouvé de tweets plus anciens.
"L'artiste est il maitre de son oeuvre?" "Vivons-nous pour être heureux?" Vous avez 4 heures. #bac2014 #philo2014
— Olympe (@Olympe_pro) 16 Juin 2014
bac L 1er sujet : Les œuvres éduquent-elles notre perception ? 2ème sujet : Doit-on tout faire pour être heureux ?
— Chris ♥ (@_Blandus) 16 Juin 2014
@asrclz 1er sujet : Suffit-il d'avoir le choix pour être libre ? 2ème sujet : Pourquoi chercher à se connaître soi-même ?
— Chris ♥ (@_Blandus) 16 Juin 2014
Mais pas de quoi paniquer, estime le ministère
Les candidats retardataires et attentifs à Twitter ont donc pu connaître les sujets avant d'entrer dans la salle d'examen. Ils étaient admis jusqu'à une heure après le début des épreuves, voire même un peu plus, en raison de la grève à la SNCF. Or, "lundi matin, le taux de retard des candidats a été extrêmement faible, bien inférieur aux autres années", a indiqué le Ministère. La publication sur e-orientations a "eu lieu après l'arrivée des candidats" dans les salles d'examen, précise les services de Benoît Hamon. Les lycéens étaient donc déjà en train de composer, a poursuivi le ministre indiquant qu'il n'y avait "pas de quoi paniquer".
Normalement, les sujets ne sont pas censés être dévoilés avant 9 heures : les candidats ne peuvent en effet quitter la salle d'examen qu'après avoir planché au moins une heure. L'utilisation des téléphones portables est également interdite : "Tous les appareils non autorisés doivent être impérativement éteints, puis rangés dans le sac du candidat", précise le ministère de l'Education.
Si une fuite avant le début des épreuves était avérée, l'auteur est passible d'une peine d'emprisonnement de trois ans et d'une amende de 9 000 euros, rappelle Slate.fr. Ses complices, s'il en a, risquent la même peine.
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