Éducation : comprendre la phobie scolaire
Pour certains enfants, l’école est un cauchemar et provoque une maladie : la phobie scolaire.
Sabine élève seule son fils de 16 ans, qui témoigne à visage masqué. Nous l’appellerons Rémi. Il est déscolarisé depuis un an. Mais dès la primaire, le garçon refusait d’aller à l’école. "Il exprimait vivement son souhait de ne pas continuer sa scolarité, et de rester en maternelle. Ensuite, c’est devenu plus virulent, et il a fallu négocier". L’adolescent passe ses journées seul à la maison. Pour s’occuper, il prend des cours de hip hop. Il n’arrive pas encore à mettre des mots sur son mal-être. "C’est pas que je ne veux pas y aller, moi je voudrais bien y aller. Mais c’est de la phobie scolaire, c’est plus compliqué que ça. J’ai des angoisses", explique-t-il.
Une psychothérapie pour comprendre les maux
Comme Rémi, 1% des enfants souffriraient de phobie scolaire. Camille a connu les mêmes maux. C’est en 1ère que les symptômes sont apparus. Aujourd’hui, elle ose enfin en parler. "C’est ne plus réussir à respirer. La plupart du temps, je ne tenais plus debout. Le problème c’est qu’on finit par sauter de plus en plus de cours, et on finit par perdre le lien avec ses camarades, au point d’être exclu", raconte la jeune femme. Camille triple sa 1ère, change de lycée, déménage, et finit par être déscolarisée. Après une psychothérapie, elle comprend les causes de son mal : "Il y a eu du harcèlement en classe de primaire, et ça s’est aggravé au lycée".
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