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En cinq ans, le nombre de réfugiés a augmenté de 73% en France

Un rapport mis en ligne sur le site du ministère de l'Intérieur et relayé par le "Journal du dimanche" pointe un afflux de demandeurs d'asile. 

Article rédigé par franceinfo
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Des réfugiés des Balkans installés dans une tente sur la place de Jaude à Clermont-Ferrand le 5 septembre 2013.  (THIERRY ZOCCOLAN / AFP)

La France manque de places et d'officiers pour gérer l'accueil de réfugiés, en augmentation constante. C'est en substance le constat d'un rapport de l'Inspection générale de l'administration mis en ligne le 12 septembre sur le site du ministère de l'Intérieur et relayé par le Journal du dimanche du 22 septembre (article abonnés). Ce rapport fait état d'une augmentation de 73% entre 2007 et 2012 du nombre de réfugiés en France et de 10% depuis le début de l'année.

Commandé en décembre dernier par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, le document devrait servir à l'élaboration d'une nouvelle loi sur l'asile, précise le JDD. Face à cette augmentation des demandes d'asile, l'Office français de protection des apatrides (Ofpra) manque de personnel alors que les délais de traitement des demandes atteint environ six mois. "Nous allons recruter dix officiers supplémentaires. Mon objectif est d'atteindre un traitement en trois mois", indique à l'hebdomadaire Pascal Brice, directeur général de l'Ofpra.

90% des demandes refusées

Le raport pointe également un manque de places d'accueil. Selon le JDD, ils estiment que la France devrait disposer de 35 000 places dans les Centres d'accueils pour demandeurs d'asile, contre 21 400 aujourd'hui. Une situation qui contraint les collectivités à se tourner vers le privé. Plus de 11 000 nuits d'hôtel ont été payées en 2012, assure le journal.

Pourtant, sur les 61 400 étrangers qui ont sollicité l'asile en France en 2012, 90% se sont vus refuser leur demande par l'Ofpra. Mais selon les auteurs du rapport, la majorité des déboutés ne sont jamais expulsés et "cette procédure est aujourd'hui devenue une des principaux chemins d'entrée sur le territoire français", écrivent-ils.

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