: Vidéo Le débat sur l'euthanasie revient avant les conclusions de la conférence citoyenne
Une élue écologiste a relancé le débat dimanche en évoquant le suicide de sa mère, à la veille de la remise des résultats de la Conférence citoyenne sur la fin de la vie.
Le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) doit rendre, lundi 16 décembre, les conclusions de la Conférence citoyenne sur la fin de la vie. Ce groupe représentatif d'une vingtaine de citoyens français a été réuni par le CCNE à la demande de François Hollande. Le président entend légiférer sur la fin de vie, après la loi Leonetti de 2005, conformément à l'une de ses promesses de campagne.
Dimanche, la vice-présidente EELV du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, Sandrine Rousseau, a relancé le débat sur l'euthanasie en révélant le suicide de sa mère, atteinte d'un cancer en phase terminale. L'élue écologiste a réclamé "la légalisation du suicide assisté" en expliquant sur son blog, ainsi que dans une interview à La Voix du Nord, comment elle a respecté la volonté de sa mère et assisté avec son père à son suicide non médicalement encadré et aidé et à son agonie.
"Rien de tout cela n'a été digne en réalité. Ni pour elle, contrainte à l'indignité de devoir mourir devant sa fille et son mari, de se vider, d'étouffer, d'agoniser en mille et une souffrances. Ni pour nous, ses proches, contraints de subir une des plus dures épreuves qu'il nous ait été donné de traverser. Alors oui, mourir dans la dignité a un véritable sens. Et surtout cela a un nom : l’euthanasie", écrit-elle.
Au-delà de la loi Leonetti
L'euthanasie, qui désigne "le fait pour un tiers de mettre fin à la vie d'une personne à sa demande", n'est pas légale en France, mais la loi Leonetti admet qu'on puisse soulager avec des antidouleurs un malade au stade terminal même si cela a pour effets secondaires d'"abréger la vie".
L'association pro-euthanasie ADMD a manifesté, le 2 novembre, pour demander au président Hollande d'aller clairement au-delà de cette loi et "permettre à chacun de décider des conditions de sa propre fin de vie". François Hollande s'était déclaré, durant la campagne présidentielle, favorable à une nouvelle loi sur la fin de vie, mais sans jamais utiliser le mot d'euthanasie.
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