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Vidéo "19h le dimanche". "Une blacklist de mecs avec qui il ne fallait pas trop prendre de risques", selon une élue

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VIDEO. "19h le dimanche". "Une blacklist de mecs avec qui il ne fallait pas trop prendre de risques", selon une élue
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Article rédigé par France 2
France Télévisions

Marine Tondelier, 31 ans, est une ancienne attachée parlementaire, élue Europe Ecologie-Les Verts à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Elle et d’autres collaboratrices se méfiaient de certains parlementaires avec qui ne pas prendre l’ascenseur… Extrait du magazine "19h le dimanche" du 22 octobre.

Marine Tondelier, 31 ans, est une ex-attachée parlementaire, aujourd’hui élue d’Europe Ecologie-Les Verts au conseil municipal d’Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais. Pour le magazine "19h le dimanche" (Facebook, Twitter, #19hLD), elle a accepté de raconter ce qu’il se passe sous les dorures des palais, là où certains se croient tout permis.

"Tous les jours, vous avez des remarques sur votre tenue vestimentaire, le maquillage que vous portez, sur le fait que vous êtes bien sympathique… 'Ton intervention, maintenant que je sais que c’est toi qui l’a écrite, ça va me donner beaucoup d’énergie…' Ça, je ne l’ai pas vécu parce que je n’ai travaillé que pour des femmes, donc, c’est réglé. Ce qui est grave, c’est que ça ne va pas choquer les gens, car ils disent que c’est de la drague", témoigne-t-elle.

"C’est une violence sexuelle"

"Premièrement, vous ne draguez pas votre collaboratrice, poursuit la femme politique. Deuxièmement, il y a un rapport hiérarchique faisant que c’est encore plus grave. Troisièmement, c’est répété tout le temps. C’est lourd. Jamais une femme ne va faire cela avec son collaborateur homme. Il y a des noms de parlementaires qui circulaient entre collaboratrices, car on savait qu’il ne fallait pas prendre l’ascenseur avec eux. Il y avait un risque qu’ils vous collent une main aux fesses et qu’il y ait des histoires", se souvient Marine Tondelier.

"Il y avait une blacklist des mecs avec qui il ne fallait pas trop prendre de risques. C’est une violence sexuelle. C’est un rapport de domination pouvant être exacerbé par la politique, qui est aussi un rapport de séduction. Certains députés ont l’ivresse du pouvoir. D’avoir été élu donne plein de fougue. Et quand on est loin de son domicile pendant trois jours, monter à Paris, c’est un peu la fête dans la tête, genre ambiance colonie de vacances. Mais je n’ai pas envie de chercher d’excuses, de raisons. Il n’y a pas d’excuses à ce genre de comportements, surtout quand on écrit la Loi. Maintenant qu’on en est là, une chose n’est pas possible, c’est que dans trois semaines, on se mettent tous à parler d’autres sujets…"

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