Ce que l'on sait de l'école coranique clandestine découverte à Villiers-sur-Marne
Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Créteil, a annoncé la justice jeudi 1er septembre.
C'est Le Parisien qui a révélé l'affaire, mercredi 31 août. Une école coranique clandestine a été découverte à la mosquée Al-Islah de Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne), déjà connue pour avoir abrité des fidèles ayant organisé une filière jihadiste vers la Syrie. La justice a annoncé, jeudi 1er septembre, avoir ouvert une enquête préliminaire sur ce dossier. Que sait-on de cette affaire ?
En quoi consistait cette école ?
L'école clandestine réunissait, selon les informations du Parisien, entre 15 et 20 enfants de 6 à 12 ans venant principalement de Villiers et de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Ils suivaient des cours dans une grande salle située au premier étage de la mosquée Al-Islah.
"Il y a deux ans environ, précise le quotidien, l'école des Petites Abeilles avait vu le jour en toute illégalité dans les locaux de la mosquée, occupant la salle de classe les jours où l'association n'organisait pas ses propres cours de religion."
Le quartier, apparemment, ne s'était pas ému des allers-retours des enfants. L'association qui gère les locaux de la mosquée et avait loué la salle aux responsables de l'"école" non plus. C'est "en remontant la piste d'un salafiste" qui avait fréquenté la mosquée de Lagny (Seine-et-Marne) que la préfecture a découvert cette école. Jugée radicalisée, la mosquée de Lagny avait été fermée en mai 2016 en vertu de l'état d'urgence.
Combien de personnes ont été interpellées ?
Trois personnes ont été interpellées, dont l'imam de la mosquée, lors de la perquisition de la mosquée Al-Islah, survenue dans le cadre de l'état d'urgence, a précisé mercredi le ministère de l'Intérieur. Deux d'entre elles ont été placées en rétention administrative en vue d'un éventuel éloignement, et la troisième a été libérée, sans que l'on sache s'il s'agit de l'imam.
La mosquée Al-Islah de Villiers-sur-Marne était déjà connue pour avoir abrité douze personnes, condamnées en avril, ayant participé à une filière jihadiste vers la Syrie.
Sur quoi portent les investigations ?
Les investigations devront "préciser le cadre exact dans lequel des activités d'enseignement ont été dispensées", notamment le nombre d'élèves concernés et le contenu des cours, selon une source judiciaire.
L'enquête, confiée à un service spécialisé de la direction territoriale de la sécurité de proximité (DTSP) du Val-de-Marne, a été ouverte pour "ouverture illicite d'un établissement scolaire", "travail dissimulé", "emploi d'étrangers sans titre" et "hébergement indigne", a énuméré la source judiciaire.
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