Le préfet de Loire-Atlantique interdit le spectacle de Dieudonné jeudi à Nantes
Le préfet de Loire-Atlantique a signé mardi 7 janvier l'arrêté d'interdiction du spectacle de Dieudonné qui devait se jouer jeudi 9 janvier à Nantes.
Le préfet de Loire-Atlantique a signé mardi 7 janvier l'arrêté d'interdiction du spectacle de Dieudonné qui devait se jouer à Nantes.
Après la diffusion lundi aux préfets d'une circulaire du ministère de l'Intérieur préconisant au cas par cas l'interdiction du spectacle de Dieudonné pour troubles à l'ordre public, le préfet "a procédé à l'analyse des circonstances particulières du spectacle" programmé au Zénith de Nantes le jeudi 9 janvier, début d'une tournée du polémiste poursuivi à plusieurs reprises pour ses propos antisémites. Le préfet a ensuite "signé en conséquences l'arrêté d'interdiction" qui sera "notifié à l'organisateur du spectacle".
"Prévenir le trouble à l'ordre public"
L'analyse menée par la préfecture de Loire-Atlantique a confirmé "la nécessité d'une interdiction, seule mesure de nature à prévenir le trouble à l'ordre public constitué par les atteintes au respect de la dignité de la personne humaine contenue dans le spectacle", selon la préfecture.
Le préfet a donc saisi le maire de la commune de Saint-Herblain, sur le territoire de laquelle se trouve le Zénith, "qui a fait savoir qu'il ne souhaitait pas lui même prendre la décision dont il approuve cependant le principe", ajoute la préfecture. Charles Gautier (PS), maire de Saint-Herblain, a déclaré mardi matin : "Je vais les laisser prendre l'arrêté d'interdiction, je souhaite que cela aille dans le sens d'une interdiction, mais je suis pour l'unicité de la République".
L'avocat de Dieudonné a assuré dès lundi que son client "agirait immédiatement" contre toute interdiction. "Bien sûr, il y aura référé", a indiqué à l'AFP Me Jacques Verdier, en rappelant avoir déjà gagné sur ce terrain par le passé.
Avant le préfet de Loire-Atlantique, plusieurs maires de grandes villes ont pris une décision similaire où sont sur le point de le faire, pour risques de troubles à l'ordre public.
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