La polémique Georges Ibrahim Abdalla
Georges Ibrahim Abdallah nommé citoyen d’honneur de Bagnolet : cette décision prise le 11 décembre 2013 par le Conseil municipal de cette ville de Seine-St-Denis est loin de faire l’unanimité. Le 28 février 1987, ce Libanais de 32 ans avait été condamné à la perpétuité pour complicité dans les assassinats à Paris en 1982 de deux diplomates, l’Américain Charles Ray et l’Israélien Yacov Barsimentov.
L’ancien chef des Factions de l’Armée révolutionnaire libanaise s’est vu par la suite refuser huit demandes de libération conditionnelle. Des refus dénoncés comme une injustice par Youssef Brakni, représentant du Groupe des Associations de Bagnolet qui soutiennent le détenu. "En France, tout condamné qui a purgé sa peine sort (…). Vous ne trouverez pas un autre cas comme celui d’Ibrahim Abdallah (…), plaide ce militant. Et ça, c’est parce que c’est un militant arabe qui a milité pour la libération de la Palestine. Il paie pour ses idées, et c’est pour ça qu’on revendique le fait que c’est un prisonnier politique."
Pour l'Association française des victimes du terrorisme, au contraire, les actes de Georges Ibrahim Abdallah relèvent du terrorisme : des actes incompatibles avec le titre de citoyen d’honneur. "C’est mettre beaucoup d’honneur à quelqu’un qui a préconisé la violence politique (…) Notre action est de dénoncer la violence politique et dénoncer toutes les radicalisations.", condamne Guillaume Denoix de Saint-Marc porte-parole de cette association.
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