Manuel Valls annonce la construction de 33 nouvelles prisons en France
Le Premier ministre était en déplacement, mardi, à l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire, à Agen.
"Il faut bâtir 33 nouveaux établissements pénitentiaires." Manuel Valls a annoncé, jeudi 6 octobre, la construction de 32 nouvelles maisons d'arrêt et d'un centre de détention en France pour remédier à la surpopulation carcérale. Le Premier ministre a fait cette annonce à Agen (Lot-et-Garonne), où il était venu à la remise des diplômes de la 190e promotion des élèves de l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire (Enap).
Au 1er septembre 2016, le nombre de détenus dans les prisons françaises s'élevait à 68 253 personnes pour 58 311 "places opérationnelles", selon l'administration pénitentiaire. "La situation est dramatique, notamment dans les maisons d'arrêt où le taux de surpopulation atteint 140%", a reconnu Manuel Valls
L'Ile-de-France, l'Alsace... neuf projets prioritaires
"Dans une première phase, plus de 3 900 cellules devront être construites, en priorité dans les régions connaissant une surpopulation carcérale élevée, Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur, et dans les régions où les projections de population pénale prévoient une évolution importante : le Sud-Ouest et le Grand-Ouest. Nous devons agir vite, car il faut en moyenne dix ans pour construire une prison", a affirmé Manuel Valls.
Dans le détail, les 9 premiers projets prioritaires concernent les agglomérations suivantes : Nîmes ou Alès (Gard), Strasbourg (Bas-Rhin), Toulouse-Muret (Haute-Garonne) (site pénitentiaire existant), Nice (Alpes-Maritimes), Avignon ou Carpentras (Vaucluse), et Nantes ou Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ; ainsi que trois en Ile-de-France : en Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Val-d’Oise.
Pour ce qui est des effectifs de la justice, "3 280 nouveaux emplois ont ainsi été créés depuis 2012" a affirmé le chef du gouvernement. "A ces recrutements, le projet de loi de finances pour 2017 en ajoutera encore 1 255, dont 878 créations d'emplois de surveillants", a-t-il ajouté.
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