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"Pentagone français": un chef de service chez Bouygues mis en examen

Il est mis en examen dans l'enquête sur des soupçons de corruption et de favoritisme lors de l'attribution du nouveau ministère de la Défense, le "Balardgone".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Image d'illustration du nouveau ministère de la Défense, construit à Paris dans le 15e arrondissement. (  MAXPPP)

Nouvelle mise en examen dans l'enquête sur des soupçons de corruption et de favoritisme lors de l'attribution du nouveau ministère de la Défense au groupe Bouygues. Un chef de service du groupe  a été mis en examen jeudi 9 juillet, rapporte une source judiciaire samedi 11 juillet.

Il s'agit de la troisième mise en examen dans ce dossier après celles il y a un an d'un homme d'affaires franco-tunisien, soupçonné d'avoir voulu vendre des informations confidentielles, et d'un officier de l'armée qui était en poste au ministère de la Défense. Ce dernier est soupçonné d'avoir fourni des documents au premier.

Bouygues ne confirme pas

Les enquêteurs se demandent si le chef de service chez Bouygues a pu être en possession de documents qu'il n'aurait pas dû avoir, a expliqué une source proche du dossier. Son chef de mise en examen n'a pas été précisé par la source judiciaire. "Le groupe Bouygues a été informé la semaine dernière de la convocation d'un de ses collaborateurs mais n'a pas eu d'autre information depuis. En l'absence d'autres éléments, le groupe ne commente pas une enquête en cours", a commenté Bouygues dans une réaction transmise à l'AFP par son avocat.

Le marché du "Balardgone" avait été attribué à un consortium mené par le groupe Bouygues. Lors de la présentation du projet par le ministère de la Défense, le montant total du contrat avait été évalué au printemps 2014 à 3,5 milliards d'euros (hors taxes) dont le paiement sera étalé sur 27 ans. Le Canard Enchaîné avait révélé en 2011 des soupçons de corruption et de favoritisme lors de l'attribution de ce marché. Le groupe Bouygues, qui réfute être visé par cette enquête, avait assigné en diffamation le Canard, mais a été débouté en première instance puis en appel.

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