Le crash du Concorde à Gonesse, 10 ans après

Entre le lieu exact où a été retrouvé le cockpit du Concorde et l’hôtel restaurant Les Relais Bleus, une stèle commémorative, structure de verre transpercée par un triangle de métal en forme de fuselage. Le terrain de la catastrophe lui est à l'abandon. Mis aux enchères en janvier de cette année, il n’a pas trouvé acquéreur.

C'est ici que la ville de Gonesse a décidé d'organiser une cérémonie commémorative à 11h ce dimanche. Dépôt de gerbe, minute de silence, discours du maire de la ville. Puis c'est un témoin de l'accident qui prendra la parole. Propriétaire de l'hôtel voisin de l'établissement détruit par le crash, il était au premières loges ce jour-là, à son bureau, au téléphone...

Le supersonique est depuis cloué au sol, définitivement au rebut. Pourtant, le procès pour tenter d'expliquer le drame n'est pas terminé. Le jugement a été mis en délibéré au 6 décembre prochain.

Selon l'accusation, une lamelle perdue par un DC10 de Continental Airlines
sur la piste de décollage du Concorde aurait fait éclater un pneu, qui a perforé le réservoir et déclenché une inflammation du carburant.
Pendant quatre mois, la compagnie Continental Airlines, deux de ses employés et trois anciens cadres français de l'aéronautique ont donc été jugés pour homicide involontaire.

Le parquet a requis 175.000 euros d'amende contre Continental Airlines, 18 mois de prison avec sursis contre ses deux employés, 2 ans de prison avec sursis contre l'ancien directeur du programme Concorde Henri Perrier, 80 ans, et la relaxe des deux autres prévenus français.

CQ avec agences