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En mission avec les Eris, ces unités d'élite de l'administration pénitentiaire

Les équipes régionales d'intervention et de sécurité quitteront, le temps du défilé du 14-Juillet, l'ombre des prisons pour la lumière des Champs-Elysées. franceinfo a pu accompagner ces unités d'élites de l'administration pénitentiaire en mission.

Article rédigé par Lorélie Carrive, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
La formation de ces unités est assurée par un ancien du GIGN. (MEHDI FEDOUACH / AFP)

Ce sera leur premier défilé du 14-Juillet : ceux que l'on désigne comme l'élite de l'administration pénitentiaire, les Eris, équipes régionales d'intervention et de sécurité, descendront l'avenue des Champs-Elysées vendredi 14 juillet au milieu des militaires. franceinfo a pu suivre ces femmes et hommes de l'ombre dans l'une de leurs missions. 

Gilets pare-balles, grenades et mitraillettes

Notre point de départ est la prison de Nanterre (Hauts-de-Seine). Notre destination, le palais de justice de Paris, sur l’île de la Cité, en plein cœur de la capitale. Le but de la mission ? Escorter le fourgon qui transporte un détenu hautement sensible, mais dont nous ne connaitrons pas l’identité. Sécurité oblige. Les équipes régionales d'intervention et de sécurité sont là pour parer à toute attaque ou tentative d'évasion. 

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Avant de monter en voiture, derniers préparatifs. L’un des hommes que nous suivons s’équipe : arme de poing, gilet pare-balle, mitraillette, différents types de grenades. Début de l’opération dans moins de trois minutes. "La personne détenue a été prise en charge. Elle a été menottée et placée dans une cellule sécurisée à l’intérieur du camion", explique un homme cagoulé. 

Surveiller... et protéger

C'est à ce moment-là qu'un membre de l'administration pénitentiaire frappe à la vitre : le détenu a dit avoir reçu des menaces de mort et certains, dehors, sont au courant de sa sortie. Le message est passé aux équipes, la vigilance accrue. Le convoi se met enfin en marche : entre les deux véhicules d'escorte, le fourgon pénitentiaire se fraie un passage au milieu des voitures. 

Certains automobilistes ouvrent grand les yeux en les apercevant, masqués par leur cagoule noire, mitraillette au poing, alors qu'ils leurs font signe de se ranger. Quarante minutes plus tard, le convoi arrive à destination sans encombre : l'opération est terminée et les agents vont pouvoir regagner leur base. 

De plus en plus de prises d'otages en prison 

Le transfert et l'escorte de détenus ne sont qu'une partie des missions des Eris, créées il y a 14 ans : la fouille des cellules, la recherche d'armes ou d'explosifs font partie de leur quotidien. Ce sont eux-aussi qui interviennent quand survient un incident violent au sein d’une prison. Ces derniers sont de plus en plus fréquents. "Il y a de plus en plus de mutineries et une augmentation des prises d’otages, explique notre interlocuteur. D’où l'arrivée chez nous, récemment, de profils de tireurs de haute précision et de négociateurs, afin d’être indépendant lors des prises d’otages." 

La formation de ces unités est assurée par un ancien du GIGN. En les intégrant aux festivités du 14-Juillet, l'administration a entendu les mettre à l'honneur. Tous ne participeront pas au défilé : ils ne seront que 93 membres des Eris à marcher sur les Champs-Elysées, sur les 409 personnels que comptent les neuf équipes réparties sur le territoire.

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