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Jean-Pierre Chevènement est d'accord pour diriger la Fondation pour l'islam de France

Alors que François Hollande a évoqué le nom de l'ancien ministre de l'Intérieur pour diriger l'institution, ce dernier s'est dit prêt à assumer cette fonction.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Pierre Chevènement lors d'une séance de dédicace, le 12 décembre 2013 à Saint-Etienne (Loire). (  MAXPPP)

"Cette mission est tellement d'intérêt public qu'aucun responsable ne peut s'y dérober." Jean-Pierre Chevènement a donné son accord formel, alors que son nom est évoqué pour diriger la Fondation pour les œuvres de l'islam de France. Dans un entretien au Parisien, l'ancien ministre de l'Intérieur estime que "l'émergence d'un islam de France compatible avec la République représente une œuvre de longue haleine", tout en dénonçant la poussée des courants salafistes, qui, selon lui, mettent "à leur merci certains jeunes à l'esprit fragile".

Jean-Pierre Chevènement évoque deux axes de sa probable fonction future. "La mission première de cette fondation est la formation profane des imams", explique-t-il, avec un enseignement sur la citoyenneté française et la langue française. L'ancien ministre évoque également la création d'un "institut de recherche – profane – en islamologie". Jean-Pierre Chevènement dit avoir donné son accord, à condition que "les financements étrangers [de mosquées] soient prohibés" et que "l'islam de France dépende d'un argent collecté en France".

Contrôler le financement des mosquées

La Fondation pour les œuvres de l'islam de France a été créée en 2005, sous le septennat de Jacques Chirac, mais elle a été paralysée par des dissensions internes. Début août, François Hollande a évoqué le nom de Jean-Pierre Chevènement pour relancer cette institution, en lui confiant notamment la tâche de contrôler le financement de la construction des lieux de culte musulmans.

Le gouvernement met en avant l'attachement de Jean-Pierre Chevènement à une laïcité exigeante. Comme le rappelle Le Parisien, il avait lancé une grande consultation sur le sujet en 1999, qui n'avait pu aboutir. Malgré tout, certains membres de l'opposition ont critiqué la possible nomination de Jean-Pierre Chevènement. Proche de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux s'est étonné du choix d'un homme "totalement étranger à la religion musulmane".

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