Une arme anti-bactérie mise au point à Marseille
La découverte relayée par le quotidien La Provence ce mardi est présentée comme majeure puisqu’elle pourrait offrir une alternative aux antibiotiques. Des traitements se révèlent parfois inefficaces à cause de germes de plus en plus résistants. La solution se situe peut être en Italie.
Les sources d’eau chaude du Vésuve, là où la température s’élève à cent degrés, sont précieuses. C’est dans ce milieu naturel que l’équipe de l’unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales (URMIT) de la faculté de médecine de la Timone à Marseille a découvert cette fameuse enzyme aux propriétés intéressantes. En résumé, elle est capable de détruire les molécules de communication des bactéries. La neutralisation obtenue empêcherait les infections, en calmant l'agressivité bactérienne.
Des tests prometteurs
Après avoir constaté son efficacité in vitro , les chercheurs ont testé le dispositif sur des rats auxquels ils avaient inoculé une forme de pneumonie. Le résultat a donné "quatre à huit fois moins de mortalité ", selon le professeur Eric Chabrière, qui a mené les travaux.
L’enzyme en question semble être d’une efficacité redoutable pour restaurer la sensibilité aux antibiotiques. Elle présente un intérêt dans le traitement de la mucoviscidose mais aussi pour soigner les plaies sur les patients diabétiques ou les grands brûlés. Reste à savoir à quel moment l’arme anti-bactérie pourra trouver des applications concrètes, sous forme de pansements par exemple. Les chercheurs n’avancent pour le moment aucune date mais ils espèrent un développement rapide.
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