Foot : lâché par ses repreneurs potentiels, Bastia plonge en 5e division
La DNCG, gendarme financier du foot français, n'a pas validé le budget du club, qui avait déjà été puni d'une relégation en National 1, le troisième échelon.
La descente aux enfers de Sporting Club de Bastia se poursuit. Lanterne rouge de Ligue 1 la saison dernière, le club de foot corse va devoir descendre en National 3, la 5e division française. Un groupe d'investisseurs, qui pensait reprendre le club, a annoncé, jeudi 10 août, qu'il renonçait au vu des finances, plus mauvaises que prévues. La DNCG et le Comité exécutif de la Fédération française de football n'ont pas validé le budget du club pour le National 1, entérinant la descente en National 3.
Relégué sportivement de Ligue 1 en Ligue 2, Bastia avait déjà été relégué administrativement en National 1, la 3e division, en raison de ses difficultés budgétaires, puis avait été sanctionné de la perte de son statut professionnel pour les mêmes raisons.
"Situation catastrophique", y compris pour la section amateur
Mais un groupe d'investisseurs qui avait tenté de sauver la place de Bastia en Ligue 2 était toujours intéressé par la reprise du club. Il est composé du président de la chambre de commerce et d'industrie de Haute-Corse, Jean Dominici, de Pierre-Noël Luiggi, président d'Oscaro, sponsor du club en Ligue 1, de Frédéric Antonetti, ancien entraîneur du club, et de chefs d'entreprise.
"Après (...) l'échec de notre tentative de sauvetage du Sporting Club de Bastia en L2, nous voilà contraints de renoncer au projet de reprise de l'association", ont-ils annoncé jeudi dans un communiqué. Ils citent les mêmes raisons que lors du premier échec : "Le manque de volonté sérieuse de passer la main et l'absence de sincérité des dirigeants sur la situation réelle du club".
"Comme la section professionnelle, la section amateur après un rapide audit s'est avérée être dans une situation catastrophique, bien loin des annonces rassurantes", écrivent les repreneurs potentiels, "avec près d'un million d'euros de dettes et de pertes, et de la nécessité de financer un plan de restructuration et de licenciements". Le groupe assure cependant qu'il pourrait se manifester à nouveau, "si, à l'avenir, les conditions le permettent sérieusement et réellement".
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