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Incidents lors de OM-OL : que risque l'Olympique de Marseille ?

Les jets de projectiles sur des joueurs lyonnais lors du match au stade Vélodrome, dimanche soir, ne resteront pas impunis, a assuré, lundi, le président de la Ligue de football professionnelle.

Article rédigé par franceinfo
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La police a dû intervenir pour protéger les joueurs lors du match de Ligue 1 entre l'OM et OL, dimanche 20 septembre, au stade Vélodrome à Marseille (Bouches-du-Rhône). (PHILIPPE LAURENSON / REUTERS)

"Il faut aider le club de Marseille, avec les pouvoirs publics, à reprendre le contrôle de son public", a déclaré Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel (LFP), lundi 21 septembre, au lendemain de l'interruption du match de Ligue 1, Marseille-Lyon (1-1). Dimanche soir, la rencontre a été suspendue durant une vingtaine de minutes à la suite de projectiles lancés depuis les tribunes sur les joueurs lyonnais Mathieu Valbuena, et du gardien Anthony Lopes. 

A la suite de ces débordements, le président de la LFP a affirmé vouloir durcir les sanctions à l'encontre des clubs fauteurs de troubles : "Je m'interroge, pour l'avenir, sur la pertinence de l'arsenal de sanctions". Francetv info fait le point sur les peines financières et sportives possibles qu'encourt le club marseillais.

Une amende comprise entre 20 000 et 50 000 euros

L'Olympique de Marseille devrait, a priori, recevoir une amende, détaille Direct Matin. Le règlement de la LFP prévoit de fortes amendes, lorsqu'un club ne peut pas garantir la tenue des rencontres dans de bonnes conditions, "au moyen notamment d'un système de protection des terrains."

Selon l'article 120 du règlement de la LFP, "le non-respect de cette obligation entraîne automatiquement le remboursement, par le club visité, des frais de déplacement de l'équipe adverse. (...) Le club fautif pourra également se voir sanctionner par la Commission des compétitions, d'une amende d'un montant compris entre 20 000 et 50 000 euros."

Un montant que le président de la LFP, Frédéric Thiriez, a remis en question lundi matin : "Ne faut-il pas frapper davantage au portefeuille [des clubs] ? Les amendes prononcées paraissent bien légères par rapport aux actes graves. (...) Je me demande s'il ne faut pas passer à d'autres chiffres, avec quelques zéros de plus." La commission de discipline de la LFP doit se réunir, jeudi 24 septembre, pour confirmer si l'OM écope d'une amende. 

Un huis clos du stade Vélodrome

Si l'OM garde le bénéfice de son match nul contre l'OL, et n'écope d'aucun retrait de points, il risque toutefois d'être sanctionné d'un match à huit clos au Vélodrome. En clair, aucun supporter ne sera autorisé à se rendre au stade le jour d'un match de championnat à venir. L'article 521 de la LFP prévoit qu'en cas de récidive de l'utilisation d'objets interdits dans les stades (armes, bouteilles en plastique ou métalliques...), "une suspension de terrain" doit avoir lieu lors d'un prochain match.

La LFP a déjà sanctionné le virage nord du Vélodrome d'un huit clos partiel pour "usage de très nombreux engins pyrotechniques et jets d'objets" lors de la 38e et dernière journée de la saison dernière, face à Bastia, rappelle l'Equipe. Le club phocéen pourrait donc évoluer devant des tribunes vides lors de ses prochaines rencontres, ou même être amené à jouer dans un autre stade.

Un retrait de points possible à l'avenir

L'OM ne perdra pas le bénéfice de son match nul contre l'OL. Mais attention à la prochaine fois. En effet, l'article 547 du règlement de la LFP prévoit qu'en cas d'arrêt définitif d'une rencontre en raison d'un envahissement de terrain ou d'autres incidents, la commission de discipline puisse donner "match perdu par pénalité au club dont la responsabilité est établie". Or dimanche soir, le match a bien repris pour aller jusqu'à son terme.

Lundi, l'hypothèse d'un retrait de point a aussi été évacuée par Frédéric Thiriez, mais le président n'exclut pas de modifier le règlement pour punir plus durement à l'avenir les clubs fautifs : "Il faut réfléchir à une aggravation des sanctions. Je parle des sanctions financières, et peut-être des sanctions sportives, je veux parler du retrait de point pour l’avenir, mais pas pour l'affaire en cours."

Dimanche soir, lors de l'interruption du match, le président de l'OL, Jean-Michel Aulas, avait estimé que la partie n'aurait pas dû reprendre.  "La bonne décision de la Ligue aurait été de ne pas le faire reprendre pour qu’une fois pour toutes, les problèmes d’équité à Marseille soient résolus, car on est à chaque fois dans un contexte où l’adversaire doit faire un petit peu plus que ses forces footballistiques", avait-il grincé, rappelle 20 Minutes. Une déclaration intéressée, puisque l'OL menait 1-0 lors de l'interruption.

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