Chamonix interdit la pratique du wingsuit pour six mois
Après le décès d'un ressortissant russe qui pratiquait le wingsuit, lundi 3 octobre, la pratique de ce sport extrême est désormais interdite à Chamonix, par arrêté municipal, pendant six mois.
La pratique du wingsuit est interdite à Chamonix (Haute-Savoie) par arrêté municipal pendant six mois, selon une information de France Bleu Pays-de-Savoie. Cette interdiction intervient après l'accident mortel survenu lundi 3 octobre. Un ressortissant russe qui pratiquait le wingsuit s'est tué à Chamonix, près de la gare de Montenvers. L'homme avait percuté de plein fouet la façade d'un bâtiment, avant de tomber sur le sol.
Une réflexion sur la pratique du wingsuit
Le maire UDI de Chamonix, Eric Fournier, a précisé mercredi 5 octobre sur franceinfo : "Nous devons et pouvons contrôler les sites de départ et d'arrivée." L'élu aussi estimé "inadmissible qu'un site ait été ouvert sans que la collectivité en ait été avertie", précisant que le lieu d'atterrissage se situait "à proximité immédiate de la ville". Le maire veut prendre le temps de définir, avec les pratiquants et les secouristes, les modalités de régulation de ce sport extrême. "On peut travailler davantage sur les sites de décollage et d'atterrissage, les trajectoires et plans de vols ainsi que d'autres mesures de régulation", a déclaré Eric Fournier ajoutant que "le public qui s'y adonne n'est pas forcément averti de l'ensemble des règles qui semblent nécessaires de suivre".
Cinq victimes à Chamonix en 2016
L'accident du 3 octobre a provoqué la huitième victime en France depuis le début de l'année et la cinquième enregistrée à Chamonix. Ce secteur de Haute-Savoie est l'un des spots les plus réputés au monde pour ce sport extrême. La pratique sportive consiste à s'élancer dans le vide avec une combinaison en forme d'ailes. La pratique du wingsuit avait déjà été interdite temporairement il y a trois ans.
Après un précédent accident mortel en août dernier, le colonel Stéphane Bozon, patron du Peloton de gendarmerie de haute-montagne de Chamonix (PGHM) avait estimé qu'il fallait revenir à "des pratiques plus raisonnées". Cette discipline "réclame toute notre attention pour éviter que ces drames se répètent. C'est une pratique qui nous effraie", avait-il ajouté.
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