Témoignage : arnaque à la voyance
Elle le dit elle-même, elle n'a jamais rien vu. Dans un livre confession, une voyante avoue avoir gagné sa vie à prédire l'avenir sans avoir aucun don. Un témoignage qui met en lumière les pratiques d'une profession où gravitent essentiellement des charlatans. 70% des voyants en France seraient des escrocs.
Rose-Anne pensait avoir des dons de voyance. Elle tirait les cartes à ses amis.
Entre le marteau et l'enclume, je sens une angoisse dans ce choix.
Un jour, elle a fait de ses prédictions un métier.
Il est possible que vous changiez de lieu.
Ce que vous me dites, c'est pas vrai.
Non, désolée. Mais je peux tomber juste par hasard. Je me suis aperçue qu'il n'y a pas de don et aussi, heureusement et malheureusment, que c'est un jeu de manipulation mentale.
Pendant deux ans, cette femme au chômage gagne 1.500 euros par mois grâce à des consultations par téléphone.
On entretient cet espoir de rencontre qui peut durer des années. Pendant, ce temps, la personne dépense son argent. Elle devient dépendante, et ne vit que par les annonces qu'on lui a faites.
Des centaines d'annonces sur Internet. On estime a plus de trois milliards d'euros le chiffre d'affaires du commerce de la voyance. Trois millions de Français consulteraient régulièrement. A l'Institut national des arts divinatoires, les plaintes pour escroquerie s'accumulent.
100.000 euros. A peu près 70% n'ont pas leur place dans la voyance. Ils sont dangereux, ils jouent avec la santé mentale des consommateurs. Travaillant souvent avec un pseudonyme, ils font des dégâts considérables et disparaissent dans la nature.
Pour dénoncer ces pratiques, Rose-Anne a écrit son histoire. En France, 150.000 voyants exerceraient sans aucune réglementation.
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