La grand-mère perchée sur une grue pour demander à voir sa petite-fille, est descendue
Adoptant la méthode des pères privés de garde d'enfant, cette Américaine de 70 ans a escaladé un engin de chantier à Privas en Ardèche pour réclamer de voir sa petite-fille mais le procureur de la République a dit "comprendre la mère" de Rose qui refuse.
Après les "papas perchés", la grand-mère ! Une Américaine de 70 ans a grimpé en haut d'une grue de chantier, samedi 9 mars, à Privas en Ardèche pour demander à voir sa petite-fille, avant d'en descendre vers 15h.
De son côté, le procureur de la République a expliqué "comprendre" la mère de l'enfant, le père étant accusé d'agression sexuelle sur sa fille.
Une grand-mère "désespérée"
Par téléphone, April Reiss a expliqué être montée en haut d'une grue à 6 heures pour demander à voir Rose, qu'elle n'a pas vu depuis deux ans. Elle a déployé une banderole sur laquelle est inscrit "Rose deux ans sans sa grand-mère". Elle était accompagnée de Nicolas Moreno, ce père qui s'était retranché sur une grue à Nantes pendant quelques heures mi-février pour demander à voir davantage ses enfants.
April Reiss est venue spécialement des Etats-Unis pour voir la fille de son fils, et dit avoir obtenu du tribunal de Privas le droit de la garder chaque jour du 23 février au 10 mars."Mais ma belle-fille m'enlève Rose et le tribunal ne m'écoute pas, donc là j'espère qu'ils vont m'écouter", explique-t-elle. Et d'ajouter: "Je ne suis pas folle, mais j'aime très fort ma petite-fille, et je n'ai plus d'espoir dans la justice". Elle souligne que son mari est "très malade", et qu'il voulait "voir sa petite-fille avant de mourir".
Le procureur "comprend la mère" de Rose
"On peut comprendre que la mère ait des craintes et ait disparu quand elle a su que sa belle-mère voulait voir la petite fille", a estimé Dominique Sénéchal, le procureur de la République de Privas, tout en précisant qu'il ne savait pas où se trouvait la mère et la fille à l'heure actuelle.
Il a expliqué que le père de Rose était mis en examen pour agression sexuelle sur sa fille et sous contrôle judiciaire. "Mme Reiss a saisi le juge des affaires familiales de Privas et a obtenu un droit de visite, mais en aucun cas Scott Reiss, son fils, ne devait avoir de contact avec l'enfant", a-t-il précisé.
Le procureur de Privas a assuré qu'il ne recevrait pas Mme Reiss pour ne pas "rentrer dans son jeu".
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