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Voile, kippa et djellaba : des signes "ostentatoires" à bannir par soucis "d'égalité", pour Marine Le Pen

La présidente du Front national s'est exprimée sur le sujet au premier jour de l'université d'été du parti. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La présidente du Front national, Marine Le Pen, lors de l'université d'été du parti, le 22 septembre 2012. (ALAIN JOCARD / AFP)

POLITIQUE - Au premier jour de l'université d'été du FN à La Baule (Loire-Atlantique), Marine Le Pen persiste et signe. La présidente du Front national a assumé samedi 22 septembre sa demande d'interdiction du voile musulman et de la kippa juive dans la rue, au lendemain d'un tollé général. 

La djellaba aussi est "un signe religieux ostentatoire"

"L'interdiction du voile dans l'espace public est à mon avis une demande de l'ensemble des Français, qui se sentent de plus en plus heurtés par sa multiplication", a-t-elle assuré lors d'un point-presse.  "Le voile s'est multiplié de manière exponentielle dans notre pays ainsi que le port de la djellaba", a ajouté la dirigeante d'extrême droite, élargissant sa demande d'interdiction également à ce vêtement, qu'elle considère comme un "signe religieux ostentatoire".

Concernant la kippa, la présidente a indiqué, qu'elle "ne pose pas de problème dans notre pays". Elle a indiqué avoir demandé aux Français de confession juive ce "petit sacrifice" pour "permettre une égalité entre les exigences que l'on demande aux uns et aux autres".

Un contexte de tensions intercommunautaires

Devant son parti, elle s'est estimée en phase avec l'opinion. Dans un contexte tendu après la diffusion sur internet d'un film anti-islam produit aux Etats-Unis, L'innocence des musulmans, et la publication de caricature de Mahomet dans le journal satirique Charlie Hebdo,  la présidente du FN a justifié sa demande: "Je pense que ce débat doit être ouvert au moment où une nouvelle fois la France est victime de demandes de fondamentalistes", a-t-elle fait valoir.

La présidente du Front nationale a par ailleurs jugé que si tout le monde se liguait contre elle, de l'ensemble des partis politiques aux organisations communautaires, c'est qu'elle avait touché juste.

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