YouTube sanctionne les tricheurs Sony et Universal
Les deux majors du disque gonflaient le nombre de vues de leurs vidéos en ligne.
YouTube en a assez des tricheurs. Le site de partage de vidéos a sévi, en décembre, contre ses utilisateurs qui faussaient le nombre de vues de leurs clips, explique La Tribune, vendredi 28 décembre. La plateforme de Google vise notamment les géants de l'industrie musicale, Universal Music et Sony-BMG, qui ont par conséquent été privés de millions de vues. Explications.
Qui sont les plus gros tricheurs ?
La plus grande maison de disques est aussi le plus grand filou. La chaîne d'Universal, première major mondiale, a perdu en quelques jours un milliard de vues, passant de 6,9 à 5,8 milliards, selon les données de Social Blade. L'équivalent d'un Gangnam Style, si le chanteur Psy n'a pas triché. Chez Sony-BMG, la chute est encore plus vertigineuse. De 850 millions de vues, la chaîne YouTube du groupe est tombée à 2,3 millions.
Certaines stars de la pop ont aussi été démasquées. Britney Spears est passée d'un cumul de 670 millions de vidéos vues à 237 millions, Michael Jackson de 635 millions à 348 millions, Chris Brown de 455 à 268 millions, et Beyonce de 457 à 305 millions, détaille La Tribune.
Comment ont-ils gonflé leurs chiffres ?
Tout comme les abonnés sur Twitter ou les "likes" sur Facebook, les vues sur YouTube s'achètent. Sur des sites comme Fiverr, un site où des particuliers peuvent vendre des services, les candidats à l'arnaque peuvent se fournir en milliers de vues pour une poignée de dollars. En réalité, ils achètent les services de bots ou robots, qui génèrent des clics, comme si des internautes se précipitaient sur les vidéos.
Que dit YouTube ?
En plus d'avoir allégé de quelques zéros le nombre de vues de centaines de vidéos, YouTube a supprimé des contenus, voire suspendu des comptes. Certains utilisateurs s'en sont plaint sur les forums de Google, croyant à une erreur technique. La réponse de Google n'a pas tardé à les faire déchanter : "Ce n'est ni un bug, ni une faille de sécurité. C'est le renforcement de nos règles de comptage", écrit un employé, renvoyant les internautes vers la page des conditions d'utilisation de YouTube.
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