Où François Hollande va-t-il prendre 20 milliards d'euros ?
Le président de la République a annoncé des hausses d'impôts réparties entre les ménages et les entreprises pour boucler le budget 2013.
POLITIQUE - Il va faire des mécontents et le sait. François Hollande a annoncé sur le plateau du 20h de TF1, dimanche 9 septembre, que l'Etat lèverait 20 milliards d'euros d'impôts supplémentaires en 2013. Une augmentation de 10 milliards d'euros pour les ménages, "notamment les plus favorisés", et 10 milliards d'euros pour les entreprises. FTVi vous détaille ces mesures.
Plus d'impôt sur le revenu, grâce au gel du barême
Le chef de l'Etat a décidé de maintenir l'an prochain une hausse d'impôts quasi généralisée. En gelant le barème de l'impôt sur le revenu, malgré l'inflation, la plupart des ménages imposables devraient payer plus. Décidé par la précédente majorité, ce gel devait être supprimer par Hollande.
Seule modification finalement accordée : "un système de décote" pour les deux tranches les plus basses. Il doit éviter aux ménages non-imposables auparavant de le devenir. "C'est l'effort pour tous", a déclaré François Hollande..
Les niches fiscales plafonnées
L'Etat pourrait aussi mettre un frein aux avantages fiscaux. Le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, l'a annoncé fin août. Il proposera, dans la prochaine loi de finances, "le plafonnement global des niches fiscales, d'un montant fixe, et non variable, de 10 000 euros au total, par an et par foyer fiscal". Il est actuellement de 18 000 euros, somme à laquelle il faut ajouter 4% des revenus.
La bière et le tabac
C'est devenu une habitude. Régulièrement, les fumeurs sont en première ligne des hausses de taxes. Cette fois, le prix des cigarettes va augmenter de 7%, le 1er octobre (le paquet le moins cher coûtera désormais 6,10 euros). Le tabac à rouler va bondir de 10%. Nouveauté à signaler, le gouvernement envisagerait, selon Les Echos, de relever les taxes sur la bière, au nom de la santé publique
Le capital taxé comme le travail
François Hollande a confirmé dimanche l'alignement de la taxation des revenus du capital sur celle des revenus du travail, sans en préciser les modalités. En clair, les plus-values ou les intérêts intégrent le barême de l'impôt sur le revenu. Pour l'instant, les contribuables s'acquitteny une taxe forfaitaire. La mesure devrait faire davantage payer les plus riches et favoriser les ménages les moyennement fortunés.
La taxe à 75% au-delà d'un million d'euros
C'est une des promesses majeures de sa campagne que François Hollande a confirmée dimanche. Le président a assuré que la mesure "symbolique" ne souffrirait pas d'exceptions, mais les revenus du capital en sont tout de même exemptés, selon Les Echos. La taxe concernera "2 000 à 3 000 personnes" et durera "le temps du redressement". "Je pense que nous y arriverons au bout de deux ans. A partir de là, il n'y aura pas besoin de maintenir cette disposition", a ajouté François Hollande.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.