L’association L214 dénonce l’élevage des lapins destinés à la fourrure

Entre septembre et novembre 2017, l’association L214 Ethique et Animaux a infiltré plusieurs élevages de lapins Orylags français, utilisés pour la fourrure de luxe. Il en existe une quinzaine en France. Dans une vidéo publiée le 19 décembre, l’association de défense des animaux dévoile les mauvais traitements de ces lapins élevés en batterie. 

Les lapins développent des troubles du comportement

Dans ces élevages, les Orylags sont entassés dans des cages dans lesquelles ils vivent toute leur vie. Ils sont d’abord placés dans des cages maternités pendant cinq semaines, puis dans des cages collectives pendant trois semaines. Enfin, ils sont transférés dans des cages individuelles pendant plus de deux mois, avant d’être envoyés à l’abattoir, à environ quatre mois et demi. Du fait de l’exiguïté des cages, de nombreux lapins développent des troubles du comportement, comme le « syndrome vestibulaire », une atteinte de l'oreille interne qui perturbe leurs déplacements. 

Les mères sont réduites à l’état de machines à produire des petits. En effet, chaque élevage possède autour de 150 femelles, qui ont en moyenne sept lapereaux par portée. D'autre part, dans un des élevages, L214 a révélé la forte consommation de vaccins et d’antibiotiques, dont des antibiotique bovin, hormone induisant l'ovulation, vaccin contre la myxomatose... De plus, selon l'association CAFT, le taux de mortalité dans les élevages d'Orylags se situe entre 25 et 30%.

L’association a alors déposé plainte pour mauvais traitements contre les élevages et contre l’INRA. En parallèle, elle appelle dans une pétition les marques impliquées à cesser d’utiliser de la fourrure.