: Vidéo L'association 269 Libération animale : des activistes spécialistes des actions-chocs
Les membres de ce mouvement ont occupé, en avril, un abattoir des Yvelines. Cinq d'entre eux sont convoqués lundi devant la justice pour répondre de cette action coup de poing, qui est loin d'être la première de cette organisation de défense de la cause animale, aux méthodes parfois radicales.
Ils ne reculent devant rien. Cinq personnes sont convoquées, lundi 2 juillet, pour s'être introduites dans un abattoir des Yvelines, en avril. Une soixantaine de militants avaient mené cette action à l'initiative de l'association antispéciste 269 Libération animale, qui milite pour l'égalité entre les animaux et les êtres humains.
Officiellement créée en 2016, cette organisation est active depuis 2015. Sur son site, elle prône "un activisme offensif reposant sur l'usage de l'action directe et de la désobéissance civile". Des principes que ses membres appliquent scrupuleusement.
Si l'association L214 s'est fait connaître en secouant l'opinion avec des enquêtes et des images tournées dans des élevages et des abattoirs, 269 Libération animale a, quant à elle, préféré multiplier les actions-chocs sur le terrain. En mai 2017, lorsqu'elle s'est introduite sur un site du géant de l'agroalimentaire Aoste, elle a recouvert de liquide rouge la façade d'un établissement pour donner aux murs un aspect sanguinolent, symbole de la souffrance animale. Les activistes étaient ensuite entrés dans les bureaux et avaient recouvert le sol de faux sang.
Fontaine de sang et banquet de Noël carniste
Le blocage d'abattoirs est une pratique devenue classique pour l'association. Basée à Lyon, elle a souvent pris pour cible des établissements de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Mais elle a également paralysé les activités de l'abattoir d'Anderlecht (Belgique).
En décembre 2016, sur une place de Lyon, des activistes de l'association avaient organisé un faux banquet de Noël avec uniquement de la viande crue. Objectif : dénoncer la cruauté dont sont victimes les animaux qui se retrouvent, en nombre, sur les tables de fête. En juillet de la même année, elle avait envahi une fontaine de Lyon. Des activistes étaient recouverts d'un filet et du liquide rouge avait été déversé dans l'eau pour condamner le traitement infligé aux poissons.
Interrogée sur le risque de se mettre à dos l'opinion publique avec de telles méthodes, Tiphaine Lagarde, coprésidente de l'association, assume.
Toutes les grandes causes, tous les grands mouvements sociaux, se sont mis à dos l'opinion publique.
Tiphaine Lagarde, coprésidente de 269 Libération animalesur le plateau de "C politique"
"Au début, quand les suffragettes commençaient à faire des actions directes, personne n'était d'accord avec elles, y compris les femmes", a-t-elle fait valoir sur le plateau de "C politique", sur France 5 (lien vidéo), en septembre 2017. Selon elle, "on est au début de la question animale" et "il faut frapper fort pour frapper l'opinion publique".
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