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Ils viennent en aide aux derniers lynx en France

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150, c’est le nombre de lynx qu’il resterait aujourd’hui sur le territoire français. Brut a suivi le Centre Athénas et son directeur, Gilles Moyne, qui veillent à leur sauvegarde.
Ils viennent en aide aux derniers lynx en France 150, c’est le nombre de lynx qu’il resterait aujourd’hui sur le territoire français. Brut a suivi le Centre Athénas et son directeur, Gilles Moyne, qui veillent à leur sauvegarde. (BRUT.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
150, c’est le nombre de lynx qu’il resterait aujourd’hui sur le territoire français. Brut a suivi le Centre Athénas et son directeur, Gilles Moyne, qui veillent à leur sauvegarde.

Un lynx boitant, blessé depuis 15 jours, c'est la prochaine intervention de Gilles Moyne, le directeur du Centre Athénas, et de son équipe. Fragilisé par une fracture du tibia, l’animal a du mal à se déplacer et par conséquent, à chasser pour se nourrir. L’équipe va le capturer pour pouvoir le soigner, avant de le remettre en liberté à la fin de sa convalescence. “Chaque année, on est amenés à intervenir sur une vingtaine de cas, et cela aboutit à la capture et à la prise en charge d’une dizaine d’individus” indique Gilles Moyne. 

Les lynx se font de plus en plus rares en France. Selon l’équipe de soigneurs, il resterait sur l’ensemble du territoire français “environ 150 lynx adultes. C’est une espèce menacée et c’est important de la protéger” précise Gilles Moyne. “Les menaces auxquelles le lynx est exposé, c'est principalement, pour les jeunes, la disparition des mères par collision routière ou par braconnage. Donc on est amenés à traiter soit des jeunes orphelins très maigres, soit de la traumatologie assez lourde pour les individus qui ont été victimes d'accidents” indique le directeur. 

Les lynx menacés d'extinction "dans 30 à 40 ans"

Pour pouvoir les soigner, l’équipe procède à une capture. “Et puis, lorsqu'ils sont prêts à être relâchés, ils sont équipés d'un collier GPS et ils sont relâchés dans un milieu adapté. Et ensuite, ils seront suivis pendant une année complète”.

L’équipe travaille aussi à casser l’étiquette de superprédateur collée au lynx. “Son rôle est souvent simplifié à croqueur de chevreuil, ce qui est complètement faux. Justement, le fait qu'il assume un peu son rôle de superprédateur et de grand égalisateur en consommant aussi des prédateurs, c'est vraiment important de le mettre en évidence” explique Gilles Moyne. “On est quand même dans une population qui est soumise à une forte surmortalité. Dans la pire des hypothèses, dans 30 à 40 ans, on pourrait arriver à une disparition” alerte le directeur.

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