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"La race d'un chien ne suffit pas pour prédire le risque de morsure", avertit l'Anses

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail estime dans un rapport que "la dangerosité d’un animal doit être évaluée individuellement" et propose la création d'un "observatoire des morsures".

Article rédigé par franceinfo
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Deux Pitbulls (illustration, 24 octobre 2012). (JEAN-LOUIS AUBERT / MAXPPP)

"La race ne suffit pas pour prédire et prévenir le risque de morsure" indique l'Anses dans un rapport publié lundi 8 février sur l'évaluation du risque de morsure chez les chiens. Contrairement à ce que l'on croit, "aucune étude scientifique ne met en effet en évidence un risque plus élevé de morsure par les chiens de catégories 1 et 2 dits "dangereux"", comme les Pitbull et les Rottweiler par exemple.

"La dangerosité d’un animal doit donc être évaluée individuellement", insiste l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, précisant qu'il faut considérer plusieurs facteurs pour évaluer la dangerosité d'un chien : sa race, son genre (les mâles sont plus agressifs que les femelles), s'il est castré ou non, son tempérament mais aussi ses relations avec les humains et l'éducation reçue.  

Ne jamais laisser un enfant seul avec un chien

Pour réduire le risque de morsures, l'Anses préconise également la "sensibilisation" des enfants et adultes, propriétaires de chiens ou non. Pour cela il faut apprendre à repérer "les besoins et attentes d'un chien (...) et les signaux de stress" comme le léchage de la truffe, des bâillements répétés et le détournement du regard. Autre recommandation : ne jamais laisser un enfant seul avec un chien, quelle que soit sa taille ou sa race.

Selon un rapport de 2007, "environ 10 000 morsures par an faisaient l'objet de mise sous surveillance sanitaire", indique l'Anses. Des chiffres anciens et sans doute inférieurs à la réalité car la déclaration en mairie des morsures, normalement obligatoire, ne se fait pas toujours. À cet effet, l'Anses propose donc de créer "un observatoire des morsures qui permettrait d’enrichir les données disponibles, d’alimenter les travaux de recherche mais aussi de formuler des conseils plus ciblés et adaptés au risque existant." L'Agence suggère une participation de professionnels, mais aussi des contributions citoyennes. 

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