L'homme filmé en train de torturer un chaton condamné à un an ferme

"Je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai fait le con, je regrette", a déclaré à l'audience Farid Ghilas. Le jeune homme qui a été filmé en train de torturer un chaton à Marseille a été condamné à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel, lundi 3 février. Il reste maintenu en détention. 

Le président a justifié la peine de prison ferme par la cruauté du geste, mais aussi par le "casier judiciaire" du prévenu, déjà condamné huit fois et incarcéré dans le passé pour des faits de violences notamment.

L'homme de 24 ans était jugé en comparution immédiate pour "actes de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé". "Je me promenais dans le quartier avec un jeune, on marchait dans la rue. J'ai vu le chat, il venait vers moi, ça m'est venu comme ça, j'ai pas réfléchi, je ne sais pas qui a eu l'idée de filmer", a tenté d'expliquer le prévenu à la barre. Et de promettre qu'il ne recommencerait plus.

"Absence de toute barrière morale"

"Il a agi avec une perversité particulière et un sadisme marqué qui a révulsé la planète entière", a rétorqué le procureur Emmanuel Merlin, qui a souligné dans son réquisitoire une "absence de toute barrière morale" et "un sadisme froid". Le magistrat, qui a demandé une peine d'un an de prison ferme, a également rappelé que "les animaux n'étaient pas de vulgaires objets", mais des "êtres vivants dotés de sensibilité", rapporte La Provence. Le jeune homme risquait jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende.

Farid Ghilas avait été interpellé et placé en garde à vue vendredi 31 janvier, après la publication de vidéos sur internet le montrant jetant un chat en l'air à plusieurs reprises. Sur les images, on le voyait lancer le plus haut et le plus loin possible un petit chat blanc et roux, qui retombait lourdement sur le sol en béton. Le félin de cinq mois, baptisé Oscar, s'en est sorti avec quelques fractures. Son sort a ému les internautes. Près de 200 défenseurs des animaux, accompagnés d'une dizaine de chiens, s'étaient rassemblés devant le tribunal, et plusieurs associations, dont les fondations Brigitte Bardot et 30 millions d'amis, ainsi que la SPA, étaient parties civiles. Ils réclamaient la "justice pour Oscar".