Canal+ décide de zapper le "Zapping" après 27 ans d'antenne
Lors d'une conférence de presse, la chaîne a également annoncé, lundi, qu'il n'y aurait plus que deux heures d'antenne en clair par jour, contre cinq actuellement.
Après "Les Guignols", "Le Zapping" va disparaître à son tour de Canal+. Lors d'une conférence de presse, la chaîne a annoncé qu'elle allait mettre, fin à la rentrée, à ce programme historique, diffusé depuis septembre 1989.
"Cette vitrine était indispensable au lancement de la chaîne, ça ne l'est plus aujourd'hui", a annoncé, lundi, le directeur général des antennes Gérald-Brice Viret, lors de la conférence de presse de présentation de la grille de rentrée. Canal+ a également annoncé qu'il n'y aurait plus que deux heures d'antenne en clair par jour, contre cinq actuellement.
D8, "la grande chaîne de l'optimisme"
"Nous avons décidé de remettre de la valeur dans l'abonnement", a-t-il poursuivi. La réduction des programmes en clair va permettre de proposer 150 heures de programmes en plus par mois pour les abonnés. "On va beaucoup crypter Canal et donner beaucoup de place au cinéma et au e-sport", a ajouté le directeur général du groupe, Maxime Saada.
"Le clair de Canal, ce sont nos trois chaînes gratuites, regardées par 50 millions de Français chaque mois", estime Gérald-Brice Viret. Il a promis pour D8, "la grande chaîne de l'optimisme", qui sera rebaptisée Canal 8, de nouveaux investissements en termes de programme.
Sur la chaîne musicale D17, qui sera renommée Canal Star, il y aura une fiction quotidienne et un talk show de deuxième partie de soirée. Quant à i-Télé, rebaptisée CNews, la priorité sera donnée "au décryptage plutôt qu'au sensationnalisme", et elle s'appuiera sur le sport et la culture.
Une grève à i-Télé
Pendant que se tenait cette conférence de presse, une grève perturbait justement la chaîne d'info en continu, qui appartient également au groupe Canal +. Vers 13 heures, le même JT tournait en boucle sur la chaîne d'info depuis une heure au moins.
Le syndicat PlusLibres dénonce notamment "la suppression de 70 postes, dont plus de 50 CDDU (contrat à durée déterminée d'usage) établis en toute illégalité" et "l'absence de toute stratégie lisible". Dans un communiqué, la direction a estimé qu'"une cinquantaine de salariés d'i-Télé, sur près de 220 au total, a voté une grève, sans attendre la réunion de conciliation acceptée par la majorité des partenaires sociaux, et alors que la chaîne d'information avait décidé de ne procéder à aucun plan de licenciement".
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