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Bac 2019 : se retirer dans une abbaye, solution radicale pour réviser au calme

Révisions, silence, concentration et entraide : trois lycéennes racontent leur expérience.

Article rédigé par franceinfo - Claire Leys
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Ombline, Fanny et Inès se sont installées à l'abbaye Saint-Louis-du-Temple pour leur dernière semaine de révisions. (Claire Leys)

Dernière ligne droite pour les lycéens avant le coup d'envoi, lundi 17 juin, du baccalauréat 2019. Histoire de réviser tranquilles, certains ont trouvé une technique radicale : se couper complètement du reste du monde, en s'isolant dans une abbaye. Partout en France, en Bretagne ou à Toulouse, par exemple, des congrégations religieuses proposent ce service.

Trois amies originaires de Versailles ont tenté l'expérience à l'abbaye Saint-Louis-du-Temple (Essonne), une église et une vieille bâtisse en pierre situés à Vauhallan, à une trentaine de kilomètres de Paris. C'est ici qu'Ombline, Fanny et Inès ont décidé de passer la semaine.

Silence et révisions

Dans leur chambre très sommaire, pas de wifi, juste un lit, un bureau, et au-dessus, des dizaines de fiches de révisions : histoire, philo, mathématiques, le programme est chargé. Et ça tombe bien, les distractions sont peu nombreuses : "j'ai décidé de venir ici parce que je savais que ça allait me rassurer et me booster pour travailler, explique l'une d'entre elles. Ici, on a pas grand chose d'autre à faire et, du coup, on est beaucoup plus aptes à travailler." 

En totale autonomie, les trois amies croisent très rarement les religieuses qui les accueillent. "On est libres, on peut sortir quand on veut, explique l'une des jeunes filles. On a pas d'horaires pour se coucher, se lever... On vit nos révisions comme si on était dans une maison de vacances."

La vue depuis la chambre des trois lycéennes, à l'abbaye Saint-Louis-du-Temple près de Paris. (Claire Leys)

Des témoignages concrets pour sortir des livres

Les lycéennes cohabitent également avec des personnes âgées, qui vivent dans l'abbaye. L'une d'entre elles a 102 ans. Alors forcément, à l'heure du repas, les cours sur la Seconde Guerre mondiale prennent une toute autre dimension : "il y a une personne, ici, qui a vécu le débarquement en Normandie, raconte l'une des trois amies. C'est impressionnant, parce que nous, on ne fait qu'apprendre des dates... Mais là c'est bon, c'est gravé dans ma tête !"

Lorsque les jeunes filles n'en peuvent plus des dates et des cartes de géographie, elles vont se vider la tête dans l'église. Histoire de souffler et, au passage, de prier pour ne pas tomber sur un sujet trop compliqué.

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