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Cellule islamiste démantelée : sept personnes déférées, cinq remises en liberté

Les sept personnes seront présentées à un juge d'instruction antiterroriste dans le cadre de l'enquête sur le démantèlement de cette cellule qui stockait des éléments utiles à la fabrication d'engins explosifs en Seine-et-Marne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des policiers procèdent à des perquisitions dans des box de parking utilisés par un ou plusieurs des suspects à Torcy (Seine-et-Marne) dans la nuit du 9 octobre 2012. (MEHDI FEDOUACH / AFP)

ANTITERRORISME – Sept des douze personnes interpellées samedi et soupçonnées de faire partie d'une cellule radicale terroriste ont été déférées devant la justice, a indiqué, jeudi 11 octobre, une source judiciaire citée par l'AFP. Les cinq autres personnes ont été remises en liberté à l'issue de cinq jours de garde à vue.

Le parquet devait ouvrir une information judiciaire et les sept personnes seront présentées à un juge d'instruction antiterroriste dans la journée pour une éventuelle mise en examen. Selon RTL, certains suspects seraient "passés à table" devant les enquêteurs, notamment pour "soulager leur conscience devant Allah".

La chaîne iTélé affirme que l'une des personnes interpellées était en situation irrégulière et a été conduit en centre de rétention après sa garde à vue.

"Extrême dangerosité"

Les douze personnes avaient été interpellées dans le cadre du démantèlement d'une cellule islamiste qui avait stocké des éléments utiles à la fabrication d'engins explosifs dans un box à Torcy (Seine-et-Marne). Ce groupe a été jugé d'une "extrême dangerosité" par le procureur de Paris, François Molins. De manière exceptionnelle, leur garde à vue avait été prolongée un cinquième jour pour "prévenir tout risque d'une attaque terroriste en France".

Le procureur de la République: "L'intention était bien de tuer" (FTVi / France 2)

Les perquisitions menées depuis mardi soir à Torcy ont permis de découvrir un fusil à pompe, une arme de poing, "des sacs contenant du nitrate de potassium, du soufre, du salpêtre, des récipients type cocotte-minute et des ampoules de phare, tous produits ou instruments utiles à la fabrication de ce que l'on appelle des engins explosifs improvisés", selon le procureur.

L'enquête se concentre autour de Jérémy B.

C'est autour du suspect utilisant ce box, Jérémy B., 25 ans, arrêté samedi à Torcy en possession d'une arme chargée alors qu'il revenait de la salle de prière, que se concentre le travail des enquêteurs qui le soupçonnent d'être un leader du groupe. La police avait déjà découvert chez lui samedi une liste manuscrite d'institutions israélites.

En surveillant Jérémy B., parce qu'ils le soupçonnaient de s'être rendu "dans des camps d'entraînement à l'étranger", selon une source proche de l'enquête, les policiers de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) sont tombés sur Jérémie Louis-Sidney, petit délinquant né en Seine-et-Marne et apparu au printemps sur les radars des Renseignements, qui a été tué par la police lors de son interpellation samedi à Strasbourg.

Selon le procureur, les auteurs de l'attaque contre une épicerie casher de Sarcelles (Val-d'Oise) le 19 septembre sont peut-être toujours en fuite, même si deux des organisateurs de cette attaque semblent avoir été interpellés.

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