GRAND FORMAT. "Qu'est-ce qu'on a encore fait au bon Dieu ?", "A bras ouverts", "Momo"… Christian Clavier, le roi des comédies polémiques
Côté pile, le roi du box-office, quatre films à plus de dix millions d'entrées, loin devant Bourvil et De Funès. Côté face, un sentiment de gêne face à sa filmographie récente. Jugez plutôt. Dans les deux volets de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?, dont le nouvel opus sort mercredi 30 janvier, il incarne un père de famille horrifié par ses gendres noir, arabe, asiatique et juif. Dans Si j'étais un homme, il joue le gynécologue d'une femme qui se réveille un beau jour avec un pénis entre les jambes. Dans A bras ouverts, Clavier interprète un intellectuel de gauche qui accueille des Roms dans son jardin. Dans Momo, il se découvre avec horreur père d'un homme handicapé d'une trentaine d'années.
Il ne reste plus beaucoup de cases à cocher pour compléter le bingo des discriminations, sachant qu'il a sur le feu un film sur les vegans et une parodie de Rendez-vous en terre inconnue dans les prochains mois. L'acteur s'embarque sans complexe sur ces sujets glissants, et ne se formalise pas qu'on accole "clivant" à l'adjectif "populaire" auquel il est abonné depuis quatre décennies. Comme si ça allait changer quelque chose.
Le bourgeois gentilhomme
Il y a toujours des producteurs qui envoient des scénarios dramatiques à Christian Clavier. Une dizaine par an, qui s'empilent sur le bureau de l'acteur. Mais ce n'est pas pour ces rôles qu'il décroche son téléphone. Car depuis la série de téléfilms sur Napoléon, il y a quinze ans, Christian Clavier s'est spécialisé dans les personnages de bourgeois acariâtres. Comme la version avec début de brioche et cernes sous les yeux de Jérôme, le médecin généraliste des Bronzés 3, Claude Verneuil, le patriarche de Touraine dans Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? ou Jean-Etienne Fougerole, une sorte de clone de Bernard-Henri Lévy, chemise blanche grande ouverte et idées qui sentent le renfermé, dans A bras ouverts.
Comme si Christian Clavier l'acteur ne faisait plus qu'un avec son personnage de Jacquard, le châtelain détestable des Visiteurs, laissant de côté Jacquouille, l'autre volet du comique de l'acteur, le potache sympathique. Interrogé sur son plan de carrière dans le magazine Première en 2016, l'acteur a balayé la question d'un "je fais ce dont j'ai envie". Et ce dont il a envie, c'est d'"évoquer la France de la manière la plus provocante possible". "Je me sens très à l'aise là-dessus", confiait-il à L'Obs deux ans plus tôt.
C'est réussi. L'acteur est loin de faire l'unanimité en France, quand un De Funès, qui évoluait sur le même registre, est solidement installé sur un piédestal. "De Funès composait un personnage dont on riait vraiment, estime le critique Julien Lada, qui écrit sur le site Cinématraque. Lui-même semblait rire de la médiocrité et des bassesses de ses personnages. On ne sent pas la même distance ironique chez Christian Clavier, dans ses rôles récents."
<span>Dans l'esprit des gens, l'acteur a fusionné avec son personnage.</span>
Impression accentuée par le fait que de moins en moins de faire-valoir lui rabattent son caquet en cours de film. C'est pourtant dans ces moments-là qu'il est le meilleur. Toute personne qui a vu Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? garde un souvenir ému de la scène de beuverie avec le ministre burundais, où un Claude Verneuil jusque-là très collet monté finit par enfiler le boubou du père d'un de ses gendres. On retrouve même des accents de Jacquouille quand Clavier s'écrie : "Attention, vous allez marcher sur mon boubou !"
Entre jouer un bourgeois réac et en être un, il y a une frontière que Christian Clavier paraît franchir, au moins pour se mettre dans la peau de ses personnages. Pour Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?, il a refusé de rencontrer les acteurs qui incarnent ses gendres. Le but, les mettre dans les mêmes conditions psychologiques que des soupirants terrorisés à l'idée de rencontrer leur futur beau-père ou un cador de la comédie française capable de ruiner leur carrière d'un simple battement de cils. Clavier raconte ainsi dans Première avoir été timidement abordé par un Medi Sadoun, interprète de Rachid, dans ses petits souliers lors d'une séance de maquillage. Celui qui roulait des mécaniques dans Les Kaïra lui lance d'une toute petite voix : "Vous êtes très beau." Réponse de Clavier, déjà dans son rôle : "Merci mon petit."
Cassant, Christian Clavier ? "La seule chose qui a vraiment changé chez lui avec le succès, c’est qu’il a pris 153 kg", s’amuse Patrice Leconte, qui l’a dirigé sur les différents Bronzés, mais aussi dans Une heure de tranquillité, sorti en 2014 (où il jouait encore un bourgeois misanthrope). Pour ceux qui ne le connaissent pas depuis les années Giscard, Clavier a quand même de faux airs de statue du commandeur. "La première fois que je l'ai rencontré, j'étais atrocement en retard, raconte Audrey Dana à franceinfo. Le métro était en rade, le taxi que j'avais pris était bloqué par un camion et son agent m'envoyait texto sur texto genre 'Christian déteste les retards' et je suis arrivée au bout d'une heure, en larmes." Celle qui cumule les casquettes d'actrice et de réalisatrice convaincra malgré tout la star de jouer dans son film Si j'étais un homme. Et même quand on l'a déjà rencontré, Christian Clavier continue de faire son petit effet. "La deuxième fois où je l'ai rencontré, un peu plus longuement cette fois, j'étais prête à 9 heures pour un rendez-vous fixé à midi."
Il dégage quelque chose et pourtant, je ne suis pas impressionnable. J'ai aussi joué avec Johnny, et il ne faisait pas du tout le même effet.
L'auteure de Si j'étais un homme garde aussi le souvenir d'un "enfant de 60 ans" qui mettait une ambiance formidable sur le plateau, "mais des fois il a fallu que je gueule". "Il adore qu'on lui résiste. Je n'ose pas imaginer ce que ça donnerait avec un réalisateur fragile." Alexandre Castagnetti, qui l’a dirigé dans un rôle à contre-emploi de sorcier dans Le Grimoire d’Arkandias, confirme : "C'est quelqu’un d’hyper professionnel, il connaît son texte au cordeau, et même quand il n’est pas d’accord avec la vision de la scène du réalisateur, il bougonne un peu, mais il la tourne."
<span>J’ai connu des acteurs beaucoup plus jeunes et beaucoup moins célèbres qui étaient autrement plus chiants. Ceux qui jouent mal quand ils sont filmés de dos pour que leur partenaire paraisse moins bon à l'écran, par exemple.</span>
De Funès avait la réputation (méritée) d'éclater de rire sur les prises où il ne se trouvait pas bon pour que le réalisateur doive retourner la scène. Pas le genre de la maison Clavier.
En revanche, ne comptez pas sur lui pour taper dans le dos des gens qu’il rencontre pour la première fois. "Il n’est pas facile d’accès, pas du genre à aller dire bonjour à toute l’équipe au café le matin. Il avait un peu tendance à se réfugier dans sa loge", se souvient Alexandre Castagnetti. Vous avez dit "timide" ? Il y a de ça. "Il a mis une grosse dose de bitume sur ses émotions", analyse Patrice Leconte, avec qui il échange régulièrement des textos. "C’est quelqu’un de secret. Là où un Michel Blanc a su se protéger – personne n’irait lui taper dans le dos en l’appelant 'Michou' –, là où Gérard Jugnot a réussi à devenir ouvertement populaire, Christian est resté dans un entre-deux." Arrogant et bateleur à l'écran, timide et réservé à la ville. "Quand quelqu’un a une image publique diamétralement opposée à celle qu’il dégage dans le privé, c’est forcément un peu de sa faute", ose Patrice Leconte.
Nicolas Sarkozy et lui
L'image de l'acteur est aussi brouillée par son engagement politique. Un sondage du Parisien datant de 2014 lui colle 37% de mauvaises opinions. Un homme politique se serait félicité d'un tel score, mais pas un acteur censé rassembler de 7 à 77 ans. Car Dany Boon ne compte que 16% de détracteurs et Jean Dujardin 19%. La faute à l'engagement de Christian Clavier en faveur de Nicolas Sarkozy, analyse l'institut BVA, avec en point d'orgue sa participation à la fameuse soirée du Fouquet's le 6 mai 2007, après avoir chauffé le peuple de droite place de la Concorde.
Plus que l'histoire d'un engagement, c'est une histoire d'amitié qui unit Nicolas Sarkozy et Christian Clavier. Qu'il semble loin le jeune Clavier qui était encarté au Parti communiste au sortir de l'adolescence... "Pas à l'extrême gauche, mais au PCF, qui était beaucoup moins tendance à l'époque, après Mai-68", souligne Gérard Jugnot. Dans Une époque formidable (éd. Grasset), le comédien raconte avec délectation que la section de Neuilly du parti, composée de Christian Clavier et de Thierry Lhermitte, avait joué les dames-pipi à la Fête de l'Humanité, comme le veut la tradition. Avec le succès, Christian Clavier change de camp et se décrit, dès les années 1990, dans Libération, "comme assez gaulliste". Sans engagement partisan alors.
Sa relation avec Nicolas Sarkozy est née un triste soir de 1993, quand le père de Christian Clavier, chirurgien ORL à Neuilly, ne donne plus signe de vie. L'acteur vient chercher de l'aide à l'hôtel de ville. "Nicolas Sarkozy [maire à l'époque] a secoué le préfet toute la nuit pour qu'on le retrouve", raconte le sénateur Pierre Charon, proche des deux hommes. "Ça crée des liens." On retrouvera à l'aube le docteur Clavier sans vie, dans un petit fossé. L'amitié entre le politique et le comique ne se démentira jamais. S'il est connu que l'acteur a mouillé la chemise dès le congrès de l'UMP où l'ex-ministre de l'Intérieur s'empare du parti en 2006, on sait moins que Christian Clavier a offert une standing ovation à Nicolas Sarkozy dans un cinéma de Porto-Vecchio lors d'une avant-première de L'Enquête corse, deux ans plus tôt.
Sarkozy avait théorisé : "On ne peut pas gagner une présidentielle contre les artistes." Place Beauvau, il s'était personnellement impliqué pour la défense du droit d'auteur, avec la création d'Hadopi, attirant Maxime Le Forestier ou Josiane Balasko, pas précisément des figures de la droite, à ses cocktails. D'où le bataillon d'artistes et de sportifs qui squattent le premier rang de ses meetings. "On voulait montrer que nous aussi, on avait des amis", résume Pierre Charon, rabatteur de stars pour la droite en 2007 avant de devenir conseiller à l'Elysée. Le retour de bâton est terrible. Si Christian Clavier ne connaît pas la même déchéance que Faudel, les années du quinquennat de Nicolas Sarkozy épousent parfaitement sa période de vaches maigres. A son échelle, moins de 1,4 million de spectateurs en salle.
<span>Il a payé très cher de s'être exposé. La première question de chaque interview lors des cinq années qui ont suivi portait sur ses liens avec le président.</span>
Christian Clavier n'a pas fait grand chose pour les dissuader, en devenant physiquement un clone de Nicolas Sarkozy dans sa première (et seule à ce jour) réalisation, On ne choisit pas sa famille, l'histoire d'un concessionnaire voulant sauver son commerce en aidant un couple de lesbiennes à adopter en Thaïlande. Le brushing, les Ray-Ban, tout y est. Manque juste le succès public : "Une cicatrice qui ne se refermera jamais totalement", glisse Patrice Leconte.
Faut-il s'étonner que des nationalistes corses choisissent de s'attaquer à lui pour toucher Nicolas Sarkozy ? Le 30 août 2008, une dizaine de manifestants contre "la colonisation de peuplement" de l'île de Beauté investissent son jardin, et jettent un coq en métal dans la piscine. L'affaire fait les gros titres. En partie parce qu'il est d'abord rapporté que les nationalistes ont égorgé un coq, symbole de la France, chez l'ami du président, avant de jeter son cadavre sanguinolent dans une piscine jusque-là immaculée. Même si l'action coup de poing se conclut autour de rafraîchissements offerts par le majordome de Christian Clavier, Nicolas Sarkozy veut faire un exemple : "Le fait d'être mon ami ne doit pas faire qu'on a moins de droits", réagit-il. Le préfet, qui avait eu vent de l'affaire la veille ? Limogé. Le juge en charge d'une banale histoire d'intrusion ? Pressuré pour condamner à de lourdes peines. La villa profanée ? Gardée pendant des mois par huit pandores, ce qui portera la facture de l'opération à plusieurs centaines de milliers d'euros, chiffre Le Canard enchaîné.
Changement de ton en 2012. La crise économique rend compliqué de s'afficher avec des peoples. C'est vrai à gauche, c'est encore plus vrai à droite, qui traîne l'étiquette bling-bling comme un boulet. Lors du grand meeting de Villepinte, seul Gérard Depardieu prend la parole pour chanter les louanges d'un Nicolas Sarkozy "qui ne fait que du bien et dont je n'entends que du mal". Christian Clavier, exilé sur un côté de la salle au profit des barons de la droite, veut prendre la parole à son tour, mais se fait snober par Guillaume Peltier, le Monsieur Loyal du meeting, raconte Eric Mandonnet, journaliste à L'Express, dans son livre Président candidat. Interrogé aujourd'hui, le député des Républicains ne se rappelle pas cette anecdote : "Ce dont je me souviens, c'est qu'on avait une peur panique de déborder sur l'horaire et que l'intervention de Depardieu n'était déjà pas prévue au programme..."
En retrait de la vie politique française après la défaite de son champion face à François Hollande, Christian Clavier se met en retrait de la France tout court en s'exilant à Londres l'année suivante. "J'ai eu l'occasion de parler politique plusieurs heures avec lui autour d’une bière à la fin du tournage du Grimoire d’Arkandias", raconte Alexandre Castagnetti. Son truc pour briser la glace ? Lui conter son parcours d’humoriste quand il taquinait la gratte et la politique de Nicolas Sarkozy avec son groupe La Chanson du dimanche.
<span>La politique, ça le passionne. Il adore échanger des idées, surtout quand on n'est pas d’accord avec lui. Et il ne regrettait absolument pas son soutien à Nicolas Sarkozy.</span>
Succès publics, malaise de la critique
C'est au moment de ce départ pour Londres que je vois un point de bascule dans sa carrière, fait remarquer le critique Daniel Andreyev, qui a vu toute la filmographie de Christian Clavier ou presque. Il est parti, droit dans ses bottes à Londres, incarner la vraie France depuis l'étranger." Charles de Gaulle et Jacquouille la Fripouille, même combat ? Comme le général, Christian Clavier défend mordicus sa certaine idée de la France, celle qui remplit les salles où sont projetés ses films. Comme lors de cette mémorable interview au magazine Première, quand il sort de ses gonds lorsqu'un des journalistes ose suggérer que Les Bronzés 3 sent fort le navet. Crime de lèse-majesté.
<span>Quand un film fait plus de 10 millions d’entrées, vous pensez sincèrement qu’il n’est pas apprécié ? Je crois profondément que quand un film rencontre le public, il fonctionne.</span>
L'argument du public qui aurait raison contre la critique remonte aux frères Lumière (ou presque). Celui de la baisse de niveau des comédies hexagonales est plus récent, mais pas moins passionné. Demandez à Gérard Depardieu, pour qui "le cinéma français est dirigé par des HEC ou des énarques qui ont oublié le sens du récit !" Ou au réalisateur Jacques Weber qui pestait contre le manque d'inventivité du cinéma français, qui produit à la chaîne des comédies sociales plus ou moins inspirées, mais jamais de burlesque : "Ce qui tue le cinéma français, ce sont les sujets !" Un avis partagé par Daniel Andreyev qui s'enfile la cinquantaine de comédies françaises sorties chaque années pour sa rétrospective annuelle sur le site Slate.fr. "Une dizaine environ sont des bons films, dit cet expert. Mais ça ne passe pas forcément par fuir les sujets difficiles. Une excellente comédie sur le viol, ça existe, ça s'appelle Je suis à vous tout de suite." Tout réussi qu'il soit, le film, sorti en 2015, n'a rassemblé que 110 000 spectateurs en salles, à des années-lumière des 3,5 millions de spectateurs de Babysitting 2 ou des Profs 2, sortis la même année.
Forcément, la tête de gondole Christian Clavier en prend pour son grade : "Il y a un effet loupe, concède le critique Julien Lada. C'est l'acteur le plus populaire qui ne fait que ce genre de films."
Le niveau d'écriture de la comédie française a considérablement baissé. On affiche un côté faussement provoc' qui confond la transgression, nécessaire pour créer un décalage, et donc la comédie, avec l'insulte.
Ce à quoi Christian Clavier oppose un discours bien rodé : quand on qualifie Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? de "film de gauche", la réponse fuse dans Le Point : "Il faudra m'expliquer la différence entre un film de gauche et un film de droite. Et, à mon avis, on y sera encore demain matin. Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? n'est ni l'un ni l'autre. C'est un film qui a des valeurs, racontant une France qui balance entre intolérance et bienveillance."
A bras ouverts – qui devait au départ s'intituler Sivoupléééé ! – a reçu un accueil critique épouvantable. Et pour cause : la famille de Roms accueillie par Jean-Etienne Fougerole, joué par Christian Clavier, mange des hérissons à la broche ou arrache un parcmètre pour trouver de l'argent. Des clichés associés aux Roms en France, parce qu'ils sont souvent en situation de précarité, mais pas parce que cela correspond à leur culture. N'empêche, Christian Clavier assume ce film et le message qu'il véhicule, comme sur le plateau du 20 heures de France 2 : "Une comédie fait plus bouger les choses qu'un film sérieux."
Et si la comédie "malaise" est le genre qui marche en ce moment, il ne va pas se priver pour exploiter le filon. En 2017, sur Twitter, les internautes s'étaient amusés à trouver des pitchs de films typiques des dernières productions de Christian Clavier. Prenez 100% bio, de Fabien Onteniente, qu'on devrait voir sur les écrans cette année, mettant en scène Christian Clavier en boucher basque dont la fille, montée à Paris, attend un enfant d'un vegan. Ce dernier, pas rancunier, avait "liké" quelques propositions des internautes.
Merci @Ch_Clavier pour le like ! Vous allez le tourner alors ? #leprochainfilmdeChristianClavier pic.twitter.com/NheAQKiLaG
— Vincent MNLV ???? (@VincentMnV) 17 janvier 2017
L'acteur fait preuve d'un flair pratiquement infaillible pour humer les tendances. "Sa dernière recette, c'est de se greffer aux bandes qui marchent, fait remarquer Julien Lada. Aujourd'hui celle du stand-up dans Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?, la bande à Fifi pour Babysitting 2..." Aucun ancien membre de la troupe du Splendid ne peut se targuer d'une telle longévité. Et même en dehors. "Comparez avec Daniel Auteuil, qui a à peu près le même âge, mais qui, lui, enchaîne les gadins [à l'exception du Brio, ses derniers films de ces cinq dernières années, Au nom de ma fille, Les Naufragés, Nos femmes, Amoureux de ma femme ou Rémi sans famille présentant un taux de rentabilité sous les 50%]", renchérit Daniel Andreyev. "Clavier, lui, a tout compris de ce que le public attend de lui."
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Texte : Pierre Godon