Costa Croisières propose 11 000 euros à chaque passager du "Concordia"
Les victimes qui accepteront l'offre devront renoncer à toute poursuite envers la compagnie.
La compagnie Costa Croisières, propriétaire du Concordia, et une association de passagers ayant survécu à l'accident du 13 janvier sont parvenus à un accord, vendredi 27 janvier, concernant le dédommagement des victimes du naufrage. Que prévoit-il ?
• 11 000 euros par personne
Pour environ 3 000 passagers issus de 60 pays, l'accord prévoit un dédommagement forfaitaire de 11 000 euros par personne. Les enfants seront indemnisés à la même hauteur que les adultes, y compris ceux qui n'avaient pas payé de billet. Les victimes qui accepteront l'offre devront renoncer à toute poursuite envers la compagnie.
Les biens perdus par les passagers, mais aussi les souffrances psychologiques liées au naufrage, sont pris en compte dans cette somme.
• 3 000 euros supplémentaires pour les "frais"
Outre le dédommagement de 11 000 euros, les parties se sont accordées sur un remboursement d'environ 3 000 euros par personne, destiné à couvrir le prix du billet pour la croisière et les éventuels frais de transport ou médicaux.
• Tout le monde n'est pas concerné
Ceux qui ont subi des blessures ou ont perdu des proches ne sont pas concernés par cet accord, souligne l'Adoc, l'une des associations de consommateurs qui ont négocié l'accord avec Costa Croisières. Les demandes d'indemnisation des blessés seront étudiées au cas par cas.
Quelque 4 229 personnes, dont un millier de membres d'équipage et plus de 3 200 touristes, voyageaient à bord du Costa Concordia lorsqu'il a fait naufrage après avoir heurté un rocher tout près de la petite île du Giglio. Le bilan provisoire s'établit à seize morts et dix-huit disparus, dont une enfant de 5 ans. Parmi les corps retrouvés, deux n'ont pas encore été identifiés.
• Les associations de consommateurs sont-elles satisfaites ?
"Nous estimons qu'environ 85 % [des passagers] vont adhérer à cet accord", a indiqué l'Adoc. "C'est un accord historique qui met un terme à une affaire dramatique, s'est réjoui le président de l'Adoc, Carlo Pileri. C'est un accord démocratique qui ne fait pas de distinction entre les catégories sociales ou les pays d'origine, il est valable dans le monde entier et Costa le diffusera dans toutes les langues."
Cependant, l'association de consommateurs Codacons a refusé de signer l'accord et a recommandé aux passagers de ne pas l'accepter. Cette dernière est en train de monter une action en plainte collective à Miami (Etats-Unis), contre la société mère de Costa, Carnival, premier croisiériste mondial, avec l'intention de réclamer 125 000 euros par passager.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.