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Coupe du monde 2022 : 64 minutes de temps additionnel en quatre rencontres, pourquoi les matchs sont interminables au Qatar ?

La rencontre entre l'Angleterre et l'Iran a notamment cumulé 28 minutes de temps additionnel au total, lundi.
Article rédigé par Emmanuel Rupied, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Dans le stade Khalifa de Doha, la première période du match de Coupe du monde entre l'Angleterre et l'Iran a été créditée d'un temps additionnel de 14 minutes. (PAUL ELLIS / AFP)

Angleterre-Iran s'est achevé après 118 minutes de jeu. Le panneau d'affichage du stade Khalifa ne dysfonctionnait pas. Le deuxième match de la Coupe du monde 2022 a connu un sommet de temps additionnel, lundi 21 novembre, mais il n'a pas été le seul. Lors du match d'ouverture entre le Qatar et l'Equateur, la pendule est allée jusqu'à 10 minutes au-delà des 90 réglementaires, 11'30 pour Sénégal-Pays-Bas, et 14'30 pour Etats-Unis-pays de Galles.

La raison est simple : la Fifa a demandé d'appliquer de nouvelles directives visant à maximiser le temps de jeu effectif. Pierluigi Collina, l'ancien homme en noir dans les années 2000 désormais président de la commission des arbitres de la Fifa, l'a clairement annoncé avant le début de la compétition : "On veut éviter les matchs à 42, 43, 44 minutes de temps effectif. Donc les temps de remplacements, de penalty, de célébrations, de soins médicaux ou bien sûr de VAR, devront être compensés".

Des conséquences déjà visibles

Même la technologie du hors-jeu semi-automatique doit participer à ce spectacle permanent : "Cela permettra d'être plus rapide et plus précis sur les décisions de hors-jeu, ajoutait-il. Cela ne signifie pas instantané. Ça prendra moins de temps que maintenant". Résultat : les buteurs peuvent se targuer de trouver les filets à des temps de jeu jamais atteints pour des rencontres de groupes sans prolongation.

Autre conséquence : on ne compte déjà plus les joueurs au sol, victimes de crampes en fin de match. Le dernier en date, le Gallois Ethan Ampadu, a même dû céder sa place à Josef Morrell, incapable de continuer. Si son équipe a arraché le match nul face aux Etats-Unis pour son entrée en lice, le défenseur de Chelsea prêté à La Spezia, utilisé au milieu par son sélectionneur, a subi de plein fouet les plus de 14 minutes de temps additionnel distribuées sur l'ensemble des deux mi-temps. 

Au total, ce sont donc 64 minutes qui ont été jouées en plus, depuis le début de la compétition, pour une moyenne de huit minutes ajoutées par mi-temps. 

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