Coupe du monde 2022 : derrière les individualités, l'équipe de France guidée par une force collective
Une passe décisive, deux buts, et quels buts... Kylian Mbappé a marqué de son sceau la victoire retentissante de l'équipe de France face à la Pologne (3-1) en huitièmes de finale de la Coupe du monde, dimanche 4 décembre. S'il a récolté les louanges (méritées) de son sélectionneur et du coach adverse, la plus grande force des Bleus réside dans leur force collective, cette capacité à rester dans leur match, qu'elle soit en position de force ou qu'elle soit dominée.
"Peu importe les hauts et les bas, on a réussi à être solidaires, a insisté Jules Koundé après la rencontre, remportée malgré 20 minutes laborieuses en première période. On est un groupe uni, sur et en dehors du terrain." Depuis que la sélection tricolore a posé ses valises au Qatar, tous les joueurs passés en conférence de presse le rabâchaient, donnant presque l'impression de réciter. Mais, force est de constater que se dégage, sur le pré, une vraie concentration collective.
Une union sacrée pas seulement dans les mots
L'extrême application d'Ousmane Dembélé dans ses efforts défensifs en est l'un des symboles les plus concrets. Les individualités s'expriment, certes, mais toujours dans un cadre tactique prédéfini. Surtout, depuis la victoire contre le Danemark, le 26 novembre, la répartition des tâches paraît très claire, malgré une préparation sérieusement contrariée par une cascade de blessures. Dans leur attitude sur le terrain, les joueurs n'ont jamais montré de signe de véhémence les uns envers les autres.
"On ressent un peu plus cette union, avec le staff, les joueurs sur le banc, ceux qui rentrent et ceux qui ne jouent pas. On sent que tout le monde est concerné. Même à l'hôtel, même dans la vie de groupe, ça se passe vraiment très bien. À ce niveau-là, c'est peut-être mieux qu'à l'Euro", a reconnu Adrien Rabiot en zone mixte. Il n'y a jamais de geste d'énervement, ni d'invective à l'égard du soliste Kylian Mbappé, même quand les spectateurs en tribunes lui font savoir, en grondant, qu'il en fait trop tout seul.
Pour Adrien Rabiot, ces choses-là font tout simplement partie du plan : "Il défend peut-être un peu moins [que les autres], mais il nous fait du bien dans les zones importantes. Il fait ce qu'on lui demande." Le grand organisateur de tout ça, Didier Deschamps, résume à sa façon : "C'est la Coupe du monde des records pour beaucoup de joueurs, mais, au-delà de la qualité individuelle, l'essentiel est de créer le socle : un groupe, un état d'esprit, un collectif."
Des Bleus très optimistes
Dans leur communication, et cette façon d'utiliser les mêmes éléments de langage que leur coach, les 24 joueurs de l'équipe de France mettent en scène leur adhésion au projet. Comme s'ils avaient compris que cela contribuerait à créer cette force collective, capable de rattraper certaines errances individuelles. Face à la Pologne, on retiendra que la France a réussi à museler Robert Lewandowski, sans qu'aucun de ses défenseurs ne réalise un très bon match. Même si tout n'est pas parfait, qu'il y a toujours des temps faibles, cette équipe semble sûre de ses forces.
"On a été bon collectivement, on a dégagé cette force dans tous les secteurs de jeu", s'est félicité Adrien Rabiot. Jules Koundé est encore plus optimiste : "On ne s'est jamais désunis et c'est ce qui va faire qu'on peut espérer aller le plus loin possible." Sous-entendu : il y a tout ce qu'il faut pour que l'équipe de France défende son titre de championne du monde.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.