Coupe du monde 2022 : face à l'Angleterre, l'équipe de France a signé une victoire miraculeuse mais fondatrice
"Il nous a fallu ce petit brin de chance". Après la victoire de l'équipe de France contre l'Angleterre (2-1) en quarts de finale de la Coupe du monde 2022, dimanche 10 décembre, Jules Koundé a reconnu un dénouement presque miraculeux. Bousculés et dominés en deuxième période, les Bleus doivent en partie leur qualification pour le dernier carré au penalty raté de Harry Kane (84e), qui avait l'occasion de ramener les deux équipes à égalité à cinq minutes de la fin du temps réglementaire.
"On a souffert", a également confié Adrien Rabiot. Deux fois moins de tirs que l'adversaire (8 à 16), une faible possession de balle (43%), deux penalties concédés... La sélection tricolore a été maintenue à flot par son capitaine Hugo Lloris, solide sur la ligne. Celui qui n'avait effectué que deux arrêts depuis le début du tournoi en a sorti six, avec quelques belles envolées (21e, 22e, 29e, 47e, 60e, 61e). Sa défense, gênée par Bukayo Saka, et dont les difficultés ont été symbolisées par le duel de Dayot Upamecano avec Harry Kane, a concédé beaucoup d'occasions, mais à la fin du match, elle n'a encaissé aucun but dans le cours du jeu
"Même quand on est en difficulté, rien ne peut nous arriver"
"On n’a pas tout bien fait, mais il y avait tellement de cœur et de solidarité, a souligné Jules Koundé. Un match avec autant de rebondissements, ça rend la victoire encore plus belle. Ce soir, on a été très généreux, très solidaires, on n’a jamais lâché". Le groupe vit bien. Cette fois, l'expression semble pertinente. Il suffit de voir la liesse qui s'est emparée de l'ensemble de l'équipe, titulaires, remplaçants, membres du staff, au coup de sifflet final. "Ca me plait de les voir comme ça. Les résultats sont le meilleur ciment [d'une vie de groupe épanouie]", s'est réjoui Didier Deschamps en conférence de presse, "fier" et souhaitant ne mettre aucun bémol sur la prestation de son équipe.
"Il faut de la résilience, on ne peut pas toujours dominer de la tête et des épaules. Il faut savoir souffrir. On a su faire le dos rond et piquer au bon moment", a analysé Adrien Rabiot. On dit souvent que les victoires décrochées dans la difficulté sont un terreau parfois plus fertile que celles acquises dans la facilité. "Ce soir, ce match me rappelle étrangement la demi-finale contre la Belgique en 2018", a avancé Olivier Giroud, marqué par la capacité de ses coéquipiers à défendre collectivement l'avantage au score.
Pour le néo-meilleur buteur de l'histoire de Bleus, mais aussi son coach, l'état d'esprit de 2022 ressemble beaucoup à celui du titre mondial, quatre ans et demi plus tôt. "Même quand on est en difficulté, rien ne peut nous arriver", a osé Adrien Rabiot, qui n'avait, lui, pas connu la joie de Moscou. Mais attention à ne pas déjà se voir accrocher une troisième étoile au maillot.
Interrogé sur la probabilité de plus en plus grande de devenir la première sélection à défendre son titre de championne du monde depuis le Brésil en 1962, Didier Deschamps a coupé court : "Pour le moment, on est en demi-finales. On va déjà se satisfaire de ce qu'on a fait, mais pas s'en contenter. On ne va pas se voir au bout. On s'en rapproche mais on a une étape très importante [à franchir, mercredi, contre le Maroc]".
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