Coupe du monde 2022 : "Il n'y aura pas de séance de rattrapage", prévient Didier Deschamps avant le quart de finale contre l'Angleterre
"Je vous ai manqué ?". En conférence de presse, vendredi 9 décembre, à la veille du quart de finale de Coupe du monde très attendu contre l'Angleterre, Didier Deschamps était plutôt détendu. Le sélectionneur de l'équipe de France n'a pas pour autant été très volubile, avec un temps de parole inférieur au capitaine Hugo Lloris, passé juste avant lui. D'après lui, "il n'y a aucune raison de stresser, [viser une place dans le dernier carré d'un Mondial] ce n'est que du bonheur et du plaisir".
Est-ce qu'un match contre l'Angleterre n'est pas un match comme les autres ?
Didier Deschamps : C'est la même chose pour toutes les équipes qui se sont qualifiées à l'issue des huitièmes de finale. Il n'y aura pas de séance de rattrapage. Il y aura un déçu et un heureux. Plus on avance, plus la qualité augmente et plus les exigences sont importantes. L'excitation prend aussi plus de place. Il y en a beaucoup chez mes joueurs aussi. Beaucoup voulaient être là, mais il ont toujours cet objectif d'avoir une étape supplémentaire.
Les médias anglais ont avancé que Hugo Lloris était le point faible de l'équipe de France. L'équipe d'Angleterre a-t-elle un point faible ?
Ils n'en ont pas. Comme ça c'est clair. Forcément, chaque équipe a des points forts, mais il y a des choses qu'elle fait peut-être moins bien. Chaque staff a pu regarder quatre matchs de l'équipe adverse. Peut-être que [Gareth Southgate] en a eu que trois, puisque notre troisième, [la défaite contre la Tunisie avec une équipe remaniée] n'a pas dû lui servir. Tout est une question de rapport de force. Il faut se servir de ce qu'ils ont pu faire, même si chaque équipe a la possibilité de modifier. Il faut faire en sorte d'identifier certains aspects où on pourra leur faire mal.
Y a-t-il une Mbappé dépendance et comment faire pour en sortir ?
J'imagine que l'Angleterre prendra ses dispositions comme nos quatre adversaires précédents l'ont fait. Kylian a cette capacité de faire des différences. Même sur le dernier match, où il n'était pas au top de sa forme, il a quand même été décisif. Pouvoir faire en sorte de répartir le danger, ça nous permettra d'éviter que l'adversaire se focalise entièrement sur Kylian. Mais, même si c'est le cas, il aura toujours la possibilité d'être décisif.
Jules Koundé et Aurélien Tchouameni sont tous les deux sous la menace d'une suspension en cas de nouveau carton jaune. Que leur avez-vous dit pour qu'ils abordent le match de la meilleure des façon ?
Ils le savent. Tu peux leur dire de faire attention, mais ils vont jouer à moitié, avec le frein à main. Ils sont exposés, mais ça fait partie de la compétition. Le plus important c'est qu'ils puissent se lâcher sur ce match pour aider l'équipe à atteindre son objectif. Avoir de la retenue, c'est la pire des choses.
Dans un entretien au Figaro, votre président Noël Le Graët a dit qu'il était prêt à prolonger votre contrat avec l'équipe de France, quel que soit votre résultat. Est-ce que ça vous a fait plaisir ? Accepteriez-vous de signer ce nouveau contrat ?
C'est vrai que c'est le bon moment de me poser cette question... (rires). C'est très gentil ce qu'a dit le président, mais la priorité c'est notre quart de finale. Et c'est ma réponse.
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