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Coupe du monde 2022 : "Jouer au football", la ligne de conduite répétée et assumée par les Bleus face aux prises de position politiques

Au lendemain de la prise de position des Allemands face au Japon, Matteo Guendouzi et Marcus Thuram ont bien fait comprendre qu'ils ne rentreraient pas dans l'arène politique, jeudi, en conférence de presse.
Article rédigé par Andréa La Perna - De notre envoyé spécial à Doha
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Mattéo Guendouzi en conférence de presse à deux jours de France-Danemark, en Coupe du monde, le 24 novembre 2022, à Doha. (FRANCK FIFE / AFP)

L'appel du pied de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, n'a rien changé. Quelques heures après que cette dernière a exhorté les joueurs de l'équipe de France à utiliser les "espaces de liberté" qu'il leur reste pour "continuer à exprimer leur engagement en faveur des droits humains", les deux joueurs qui se sont présentés en conférence de presse, jeudi 24 novembre, ont botté en touche. 

"C'est une femme politique. Elle dit ce qu'elle a envie de dire. On n'est pas insensibles, c'est sûr. Maintenant, on est là pour jouer au football, et ce jusqu'au bout", a réagi avec tiédeur Matteo Guendouzi. Le milieu de l'Olympique de Marseille s'est empressé de renvoyer au communiqué rédigé par l'ensemble des joueurs avant le départ pour le Qatar, réutilisant les mêmes éléments de langage. Pas une ligne n'a bougé depuis l'écriture de cette lettre, publiée le 15 novembre, avant la polémique autour de l'interdiction du brassard "One Love".

Geste protestation allemand - Guendouzi

Lloris, Thuram, Guendouzi sur la même ligne

La prise de position des joueurs de l'équipe d'Allemagne, qui ont fait mine de se bâillonner avant le match contre le Japon, n'a pas non plus eu d'impact. "Si l'Allemagne et l'Angleterre pensent que ce qu'ils ont défendu est une bonne chose, alors c'est une bonne chose", a rétorqué un Marcus Thuram aussi serein que laconique. Lorsqu'il lui a été demandé si ses réponses (pas uniquement à cette question) étaient volontairement courtes pour éviter de laisser échapper un mot de trop, le joueur a dit qu'il pouvait "faire plus long", mais trop tard, la question avait déjà été posée.

Les deux joueurs ont tout simplement emboîté le pas à leur capitaine Hugo Lloris, dont la position a toujours été de ne pas prendre position. Pas question de se battre pour porter le brassard arc-en-ciel. "C'est la Fifa qui organise la compétition et qui fixe un cadre. Nous les joueurs, ce qu'on nous demande c'est de jouer sur le terrain, de respecter au maximum son pays et sa Fédération", s'est-il défaussé, lors de la conférence de presse, à la veille de l'entrée en lice victorieuse contre l'Australie.

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