Coupe du monde 2022 : les droits des LGBTQ pas garantis au Qatar, dénonce la présidente de la fédération norvégienne
Lise Klaveness avait déjà alerté les organisateurs lors du Congrès de la Fifa à Doha, fin mars.
Quelques semaines après avoir déjà soulevé la question du respect des droits humains, fin mars, lors du Congrès de la Fifa à Doha, la présidente de la Fédération norvégienne de football, Lise Klaveness, a répété sa mise en garde. Elle a affirmé, mardi 12 avril, que la sécurité des fans et joueurs LGBTQ à la Coupe du monde 2022 au Qatar n'était toujours pas garantie.
"Lorsqu'on attribue le Mondial à un pays où le mode de vie des LGBTQ est interdit, le football doit s'assurer que tous les fans et tous les joueurs auront accès au tournoi. Pour le moment ce n'est pas le cas", a déclaré l'ex-internationale norvégienne dans un entretien à l'agence allemande SID, filiale sportive de l'AFP.
"Ils ont commencé à vendre des billets mais les interdictions sont toujours en vigueur, poursuit-elle. Nous devons nous assurer que ces lois soient suspendues pendant le Mondial (du 21 novembre au 18 décembre) et que ce soit rendu public."
"Je dois pouvoir aller là-bas avec la certitude que je ne vais pas être emprisonnée pour quelque chose qui est mon droit."
Lise Klaveness, présidente de la Fédération norvégienne de footballdans un entretien à l'agence SID
Les organisateurs qataris de la Coupe du monde 2022 assurent régulièrement que les membres de la communauté LGBTQ seront accueillis sans discrimination et que les couples homosexuels pourront partager la même chambre d'hôtel, en dépit des lois criminalisant l'homosexualité dans le pays. "Tout le monde sera le bienvenu ici, tout le monde se sentira en sécurité", avait assuré à la presse fin novembre Nasser Al-Khater, directeur exécutif du Mondial 2022 au Qatar.
Après son discours sur le respect des droits humains, fin mars, lors du Congrès de la Fifa à Doha, Lise Klaveness avait finalement rencontré Hassan Al-Thawadi, le patron du Comité suprême d'organisation de la compétition, sans que la teneur de leurs échanges n'aient filtré.
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