Coupe du monde 2022 : "On n'était pas au niveau"... Des "coiffeurs" pas décoiffants face à la Tunisie
"On a été en difficulté à cause des choix que j'ai faits." Après la défaite, sans conséquence mais inquiétante, de la France face à la Tunisie (0-1), mercredi 30 novembre, en Coupe du monde, Didier Deschamps a assumé sa part de responsabilité dans l'échec de son équipe. Assuré de participer aux huitièmes de finale, et quasi-assuré de terminer premier de son groupe, ce dernier avait décidé de remanier très largement son équipe par rapport à celle qui avait battu le Danemark (2-1) quatre jours plus tôt, avec laquelle il se projette pour la suite du tournoi.
Avec neuf changements opérés, le sélectionneur a fait froncer beaucoup de sourcils au moment où sa composition d'équipe est tombée. Dans le stade, des journalistes étrangers s'y sont mis à plusieurs pour tenter de la déchiffrer. Axel Disasi à droite, Eduardo Camavinga à gauche, Mattéo Guendouzi utilisé comme joueur offensif... Aucune des innovations de "DD" n'a porté ses fruits. Alors qu'ils tenaient une chance de grimper dans la hiérarchie, Jordan Veretout et Youssouf Fofana ont déçu, quand Kingsley Coman et Randal Kolo Muani n'ont tout simplement pas été mis dans les meilleures dispositions car esseulés.
Deschamps pas inquiet, pour lui les objectifs sont atteints
En conférence de presse d'après-match, Didier Deschamps a maintenu la ligne qui était la sienne dans l'approche de la rencontre, justifiant le turnover par une volonté de "garder de la fraîcheur", après deux matchs "intenses", qui "ont duré 105, 110 minutes et pas 90". "J'ai bien conscience que le fait qu'il y ait moins de repères nuise à l'expression collective. On aurait pu mieux faire malgré tout, mais je ne vais pas condamner qui que ce soit", a-t-il ajouté.
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Les joueurs, eux-mêmes, ont eu le mérite de convenir qu'ils étaient hors-sujet. "Aujourd'hui, on n'était pas au niveau, il y avait beaucoup de déchet technique. Heureusement qu'il n'y avait pas d'enjeu", a reconnu Ibrahima Konaté au micro de TF1, phare dans la nuit moribonde des Bleus. "On voulait tous goûter à nos minutes. Le coach nous a fait confiance et c'était à nous de répondre présents", a appuyé Axel Disasi, qui disputait son tout premier match international.
"Ça n'aurait rien changé au fait qu'on joue dans quatre jours"
"C'est un peu difficile quand on n'a pas l'habitude de jouer tous ensemble. On n'a pas beaucoup de temps de jeu même si on a joué des matchs amicaux", a tempéré Randal Kolo Muani en zone mixte. Il faut dire que ceux qu'on appelle "les coiffeurs", du fait de leur faible temps de jeu sur le pré, n'ont pas été les seuls à décevoir mercredi. L'habituel taulier de la défense, Raphaël Varane, a sans doute rendu la plus mauvaise copie de sa carrière avec les Bleus.
"On ne peut pas atteindre tous les objectifs en même temps, a temporisé Deschamps, plutôt détendu. [Ce match] permet à tous ceux qui sont là de toucher du doigt le haut niveau. Peut-être qu'on aurait eu un tout autre résultat avec une autre équipe, mais ça n'aurait rien changé au fait qu'on joue dans quatre jours." Face à la Pologne, c'est une tout autre équipe qui visera les quarts de finale et il y a fort à parier qu'elle ressemblera fortement à celle qui a dominé le Danemark.
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