Coupe du monde 2022 : plongée dans le calvaire des travailleurs népalais au Qatar
Les sept stades et les infrastructures de la Coupe du monde 2022 sont sortis au beau milieu du désert du Qatar, à la sueur du front de dizaines de milliers de migrants, originaires d’Afrique et d’Asie. Parmi eux, on compte de nombreux Népalais. Kami Sherpa, ancien ouvrier au Qatar, a participé pendant plus d’un an à la construction du métro de Doha (Qatar). Aujourd’hui de retour à Katmandou, il raconte avoir travaillé sous des chaleurs extrêmes, de 45 à 55 °C, pour 225 euros par mois.
Des ouvriers maltraités
Ouvriers non qualifiés, les Népalais disent être les plus maltraités sur les chantiers. “Ma chambre sentait vraiment mauvais et nos toilettes étaient extrêmement sales. Après six mois sur place, je n’avais qu’une envie, c’était de rentrer au Népal", confie Kami.
Ce témoignage est loin de l’image que les Qataris veulent montrer au monde. Selon les autorités sur place, les travailleurs bénéficient de chambres de 24 mètres carrés à partager à quatre, d’un centre de santé et d’une salle de jeux et de sport. Les chefs d'entreprises qataris assurent qu’il y a eu beaucoup d'amélioration sur les droits des travailleurs. Pourtant, d’après le journal The Guardian, au moins 6 500 travailleurs migrants sont morts depuis le début des travaux pour le Mondial.
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