Coupe du monde de football : à Brisbane, le Mondial peine à intéresser la population avant l'affiche France-Brésil
Nouvelle ville et nouvelle atmosphère. Après avoir passé plus d’une semaine à Sydney, l’équipe de France dispute son deuxième match de poules à Brisbane, à 1000 kilomètres au nord. Dans la capitale de l'État du Queensland, après neuf jours de compétition et deux matchs accueillis, l’ambiance monte doucement, surtout en fonction des équipes représentées.
Dans le centre de Brisbane, les signes que la ville accueille la Coupe du monde ne sautent pas aux yeux. Au croisement de certaines rues autour de l’Hôtel de ville, des drapeaux tendus aux couleurs et avec le slogan de l’événement rappellent qu’il se passe quelque chose. Sur la place de l’Hôtel de ville justement, c’est un festival sur le thème de l’Amérique latine qui s’est installé. "Je ne saurais même pas vous dire quelles équipes jouent le match de ce soir", confie un habitant venu profiter de la scène et des stands de nourriture.
Peu de traces du Mondial en centre-ville
A quelques pas de là, dans le Queens Street Mall, quartier piétonnier et rempli de boutiques comme un immense centre commercial à ciel ouvert, les traces du Mondial sont tout aussi rares. Les quelques drapeaux se mélangent à ceux du Brisbane Festival, qui se tient en septembre pour rendre hommage aux Premières Nations qui ont peuplé la ville, et à ceux des Brisbane Broncos, l’équipe de rugby à 13 de la ville. En partant vers la gare centrale, une boutique éphémère décorée aux couleurs des Matildas vend des maillots et des accessoires.
Il faut s’éloigner, contourner les nombreux travaux qui jalonnent l’hypercentre, franchir le fleuve et rejoindre South Banks pour retrouver un peu d’ambiance "Coupe du monde", autour de la fan-zone installée dans un parc sur les quais. En fin de matinée, sous un grand soleil, alors que le premier match ne démarre qu’à 17h30, les alentours sont surtout investis par des familles. "C’est le week-end, on sort s’amuser avec les enfants, on ne pense pas forcément à aller voir un match de foot", explique Mary, les mains sur sa poussette. Dans l'après-midi, la fan-zone se remplit et sert de point de rendez-vous à certains supporters brésiliens, qui devraient être en nombre ce soir, puisque la Gold Coast australienne abrite une grande communauté brésilienne.
Là où à Sydney, la Coupe du monde est affichée partout et l'engouement semble avoir pris, depuis le début du tournoi, Brisbane ne s’intéresse pas forcément qu’au football. Le week-end dernier, alors qu’elle accueillait son premier match du tournoi, Angleterre-Haïti, elle a aussi célébré la marque des neuf ans pile avant le début des Jeux olympiques 2032, pour lesquels elle a été désignée ville-hôte en 2021. Pour l'occasion, activités et anneaux olympiques avaient pris possession de la place de l'Hôtel de ville.
La ville s’est surtout enflammée pour supporter ses Matildas quand elles sont passées jouer leur deuxième match au Brisbane Stadium, face au Nigeria, jeudi 27 juillet. Pour l'occasion, le stade est la fan-zone ont fait le plein, ont poussé et vibré jusqu'au bout, malgré le triste dénouement et la déception après la défaite de leur équipe. La même ferveur ne sera peut-être pas affichée ce soir, alors que les Bleues doivent obligatoirement chercher un bon résultat pour se donner le droit de rêver.
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