Coupe du monde de football : De Almeida héroïque, un milieu de terrain erratique… Les notes des Bleues face à l'Australie
L'objectif des demi-finales attendra encore. L'équipe de France a buté sur l'exercice des tirs au but, et sur l'Australie (0-0, 7-6 t.a.b.), samedi 12 août, en quarts de finale de la Coupe du monde féminine de football. Si Hervé Renard a loué la prestation de ses joueuses, valeureuses, il a aussi manqué aux Tricolores un certain nombre d'ingrédients pour renverser le pays-hôte. La défense, et Elisa De Almeida en tête, a tenu le choc, mais l'entrejeu français ne s'est pas mis au diapason. Difficile alors pour les artistes offensives françaises de s'exprimer.
Pauline Peyraud-Magnin : 3,5/10
Sa mauvaise communication avec Sakina Karchaoui à deux reprises, surtout sur ce qui aurait dû être l'ouverture du score australienne de la 41e minute, est préjudiciable à ce niveau. Elle n'a pas été plus à l'aise sur ses sorties aériennes, ni sur ses relances au pied. Bien mieux à la parade sur sa ligne devant Hayley Raso (56e) et Mary Fowler (60e) ou dans les pieds adverses. Remplacée pour la séance de tirs au but par Solène Durand (120+3e), passée tout près de devenir l'héroïne de la nation en détournant deux tentatives des Aussies.
Sakina Karchaoui : 3,5/10
Où est passée la Sakina Karchaoui du huitième de finale contre le Maroc ? Un excellent ballon à la première minute, puis plus grand-chose offensivement. Ses mésententes avec Peyraud-Magnin, surtout à la 41e minute, auraient pu coûter très cher. Touchée à la cheville en fin de match, elle a serré les dents, et s'est même montrée plus disponible en fin de match.
Maëlle Lakrar : 4/10
De retour de blessure, la Montpelliéraine a semblé empruntée, voire fébrile au duel. Elle a parfois manqué d'autorité pour dégager son camp. Elle compense un peu par sa grosse présence sur les coups de pieds arrêtés, mais signe un énorme raté devant le but à 13e minute. Bien mieux à la 31e, la meilleure occasion française.
Wendie Renard : 5,5/10
La capitaine du navire a tenu bon dans la tempête. Impeccable pour donner le ton d'un bloc défensif agressif en début de match, elle s'est muée en dernier rempart impérial dans les duels et le jeu aérien. La Lyonnaise a été plus à la peine dans ses transmissions qu'à l'accoutumé. On l'a aussi moins vu offensivement, même si ce qu'elle espérait être le but de la délivrance en prolongations a été logiquement refusé pour un tirage de maillot.
Elisa De Almeida : 7/10
Elle a été alignée cette fois sur la droite de la défense pour bloquer Caitlin Foord, et a bien rempli sa mission au duel. Son sauvetage, exceptionnel de lecture et d'anticipation à la 41e minute, sauve la patrie. Et c'est encore elle qui intervient devant Mary Fowler à la 50e. On a senti qu'elle était moins à son aise dès qu'elle passait la ligne médiane, un maigre bémol. Remplacée par Eve Perisset (120+3e), qui a manqué son tir au but.
Selma Bacha : 5/10
Elle a multiplié les courses et les appels, même quand les Bleues ont peu vu le ballon. C'est tout l'avantage d'avoir une joueuse aussi polyvalente que la Lyonnaise, qui a alterné entre couloir gauche au milieu et latérale droite en fin de rencontre. Elle a parfois payé sa volonté incessante par un manque de justesse dans ses choix.
Sandie Toletti : 3,5/10
La Madrilène peut et doit faire mieux. L'équipe de France n'a pas eu le pied sur le ballon et a vu l'Australie fréquemment rentrer dans les 30 derniers mètres adverses, le signe de sa trop grande passivité. Difficile de peser dans le cœur du jeu en touchant à peine 30 ballons. Remplacée par Vicki Becho (6/10) à la 64e minute, tout de suite agressive et volontaire. Si les Bleues ont de nouveau enclenché la marche avant, c'est en bonne partie grâce à elle. Son ultime tir au but sur le poteau ne doit pas faire oublier sa Coupe du monde de la révélation.
Grace Geyoro : 4/10
Elle est souvent bien placée dans le premier quart d'heure solide des siennes. Puis comme l'ensemble du collectif français, elle a petit à petit disparu. Elle a aussi manqué de tranchant dans ses interventions et n'est pas parvenue à remonter le bloc français.
Kenza Dali : 4/10
Kenza Dali a vécu deux matchs. Celui qu'elle a débuté sur le côté droit, quand la France n'a que peu eu le ballon dans le camp australien, encore moins du côté de la joueuse d'Aston Villa qui ne s'est pas assez montrée pour que cela change. Et puis celui après l'heure de jeu dans l'axe, où elle est devenue prépondérante dans l'entrejeu. Sa décision de frapper deux fois dans la même zone son tir au but, à retirer pour une faute de pied de la gardienne, ternit son embellie.
Eugénie Le Sommer : 5/10
Hervé Renard a bien fait de la faire revenir. Car même dans un match où elle n'a eu que peu de situations à se mettre sous la dent, Eugénie Le Sommer est un danger permanent. Toujours disponible, quitte à prendre de nombreux coups, opportuniste sur la première frappe cadrée des Bleues à la 27e, la meilleure buteuse des Bleues n'a rien à se reprocher pour ce qui était peut-être sa dernière Coupe du monde.
Kadidiatou Diani : 4/10
Dans un match verrouillé, la néo-Lyonnaise n'est pas autant dans son registre. Privée d'espaces, pas assez pesante dans la zone de vérité, Kadidiatou Diani a vécu une soirée compliquée. Dommage car elle n'a pas mesuré ses efforts au pressing. Mais le bloc bas français l'a aussi trop souvent privée de vraies situations dangereuses.
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