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Coupe du monde féminine de football : "L'équipe de France a toutes ses chances", assure Nadia Benmokhtar

Le Mondial féminin de football démarre ce jeudi en Australie et en Nouvelle-Zélande. En équipe de France, désormais menée par Hervé Renard, "on a vraiment ce mix entre expérience, jeunesse et talent", juge Nadia Benmokhtar, consultante football pour Radio France.
Article rédigé par franceinfo
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Les Bleues au centre national de football de Clairefontaine le 4 juillet 2023. (FRANCK DUBRAY / MAXPPP)

"L'équipe de France a toutes ses chances", a assuré jeudi 20 juillet sur franceinfo Nadia Benmokhtar, consultante football pour Radio France alors que la Coupe du monde féminine débute jeudi 20 juillet en Australie et en Nouvelle-Zélande. Après plusieurs "crises successives" et des forfaits de dernières minutes, "les Bleues ont gagné en stabilité" avec l'arrivée du nouveau sélectionneur Hervé Renard, selon elle.

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Mais "on a du mal à la mettre dans les favorites parce que c'est une équipe qui est difficile à juger avec tous les changements", dit-elle. Selon Nadia Benmokhtar, les États-Unis, l'Angleterre sont les favorites de la compétition. L’équipe de France fera son entrée en lice dimanche 23 juillet à 12h face à la Jamaïque, son premier match de la phase de groupes.

franceinfo : L'équipe des Etats-Unis reste la favorite de la compétition ?

Nadia Benmokhtar : C'est vrai que c'est une équipe qui est favorite de par sa qualité, grâce à des joueuses stars qu'on connaît tous, comme Alex Morgan ou Megan Rapinoe, mais aussi une jeune génération qui pousse et qui est très talentueuse. C'est surtout une équipe qui est portée par une confiance dont elle seule a le secret. On a l'impression qu'elles viennent toujours dans une compétition pour la gagner. Elles ont déjà un avantage psychologique par rapport aux adversaires. Après, il y a d'autres nations qui peuvent être considérées comme favorites. Je pense aux Anglaises aussi, qui a été l'équipe la plus impressionnante de cette dernière année, qui ont gagné le dernier Euro. Les Allemandes, les Suédoises qui ne sont pas loin derrière. C'est une compétition qui va être très ouverte, une des plus ouvertes en tout cas de ces dernières années.

La France reste un outsider ?

La France reste une grande nation. Elle a été présente dans les dernières compétitions, elle perd très peu de matchs. Après, c'est vrai qu'on a du mal à la mettre dans les favorites parce que c'est une équipe qui est difficile à juger avec tous les changements. Il y a eu peu de temps pour le nouveau staff pour se préparer. Il y a aussi des joueuses majeures qui se sont blessées juste avant la compétition, Delphine Cascarino ou Amandine Henry. Elle est difficile à pronostiquer.

"C'est quand même une équipe qui a beaucoup de talent"

Nadia Benmokhtar, consultante football pour Radio France

à franceinfo

Hervé Renard a déjà gagné avec des équipes qu'il venait juste de récupérer. Après plusieurs crises successives et des forfaits de dernières minutes, les Bleues ont gagné en stabilité avec l'arrivée du nouveau sélectionneur Hervé Renard. C'est difficile de les mettre dans les favorites parce qu'il y a un petit vent d'incertitudes.

Quels sont nos atouts principaux ?

C'est un mélange de joueuses d'expérience, à l'image de Wendie Renard, de Eugénie Le Sommer qui jouent peut-être leurs dernières compétitions et qui ont soif de gagner, mais aussi une jeunesse qui pousse, qui est très talentueuse, comme Sakina Karchaoui, Selma Bacha, Clara Mateo. On a vraiment ce mix entre expérience, jeunesse et talent. On a beaucoup de variété dans notre équipe avec des profils de joueuses très différentes. L'équipe de France a toutes ses chances. C'est des joueuses qui ont l'habitude de gagner avec leur club. Il manque maintenant ce petit déclic pour enfin gagner avec l'équipe de France.

Cette coupe du monde ne soulève pas les foules et les médias. Vous le regrettez ?

C'est quand même le record historique de billets vendus avec un engouement réel en Australie. Sur la Nouvelle-Zélande, c'est un peu plus dur. La Nouvelle-Zélande, c'était quand même un choix osé. Ce n'est pas forcément un pays de football, chez les filles ou chez les garçons. C'est une discipline qui est encore en développement. On se doutait quand même que les Néo-Zélandais n'allaient pas forcément se précipiter dans les stades. La FIFA a été très gourmande, au départ, en demandant des sommes qui paraissaient un peu aberrantes sur une période de l'année fin juillet-début août, réputée pour faire des audiences basses et des recettes publicitaires très basses.

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La FIFA, au début, a peut-être un peu surestimé ce produit en le vendant trop cher et a finalement dû faire des concessions pour trouver un terrain d'entente avec des diffuseurs. Ce n'est jamais une bonne nouvelle, ces organisations de dernière minute parce que forcément, les chaînes qui ont acquis les droits ne vont pas pouvoir mettre les dispositifs attendus en termes de couverture. Elles n'ont pas pu faire la promotion de la compétition. C'est une bonne nouvelle que ce soit sur des chaînes gratuites, ça va permettre de continuer à démocratiser cette discipline.

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