Coupe du monde féminine de football : pourquoi la compétition n'a-t-elle pas encore de diffuseur en France ?
Le coup d'envoi de la Coupe du monde féminine de football sera donné dans moins de quatre mois, le 20 juillet en Australie et en Nouvelle Zélande. Mais en France, on ne sait pas toujours pas quelle chaîne de télévision diffusera l'événement puisque aucun diffuseur n'a encore acheté les droits de la compétition.
C'est d'abord le décalage horaire avec les deux pays organisateurs, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, qui pose problème. Quand la France jouera, par exemple, ses matchs de groupe, il sera midi à Paris. "Ce sont les pires créneaux horaires pour les diffuseurs européens et français, en particulier" juge Vincent Chaudel, le cofondateur de l'Observatoire du sport business.
Contexte défavorable pour les droits télé
Après l'appel d'offre infructueux pour les droits de ce Mondial 2023, la Fifa, la Fédération internationale de football négocie désormais directement avec les diffuseurs.
"Le dernier appel d'offres de la Ligue de football remporté par Amazon était en deçà des espérances de la Ligue", analyse Vincent Chaudel pour qui la situation des droits télévisés de la Coupe du monde féminine s'inscrit dans un contexte plus global. "La fédération a eu du mal à vendre les droits de la Coupe de France", poursuit le spécialiste, "nous sommes dans une situation où en France, il y a eu des investissements importants et ou il y aura des investissements importants. Il y a la Coupe du monde de rugby en 2023, les Jeux olympiques en 2024. Les diffuseurs sont prudents sur leurs investissements."
Lors du dernier Mondial féminin de football qui s'est déroulé en France, c'est TF1 qui a obtenu les droits télé pour une dizaine de millions d'euros.
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