Coupe du monde 2022 : les champions du monde argentins accueillis par une immense liesse populaire à Buenos Aires

Buenos Aires n'est qu'une gigantesque fête. Au surlendemain de la victoire de la l'Argentine contre l'équipe de France en finale du Mondial au Qatar (3-3, 4-2 t.a.b), des millions de supporters de l'Albiceleste se sont massés, mardi 20 décembre, dans les rues de la capitale pour communier avec leurs champions du monde, profitant de ce jour décrété férié par le gouvernement du pays. A tel point que les partenaires de Lionel Messi ont entamé en milieu d'après-midi un survol de la ville en hélicoptère, abandonnant l'idée d'une parade en bus devenue impossible en raison de la densité de la foule.

A 11h45 (heure locale), le bus des vainqueurs a en effet entamé son défilé depuis le siège de la Fédération argentine (AFA), et devait rallier à 32 km l'Obélisque, au cœur de la capitale, point névralgique des célébrations. Mais trois heures plus tard, il n'avait parcouru qu'une dizaine de kilomètres, ralenti le long du chemin par des milliers de fans avec leurs maillots ciel et blanc.

"Mille excuses au nom de tous les joueurs champions", s'est excusé dans un tweet le président de l'AFA Chiqui Tapia en annonçant que les autorités de sécurité ne les laissait pas rejoindre l'Obélisque. Une source de l'AFP à la municipalité évaluait d'ailleurs la population présente à plus de quatre millions de personnes, sur toute l'étendue du parcours, hors et à l'intérieur de Buenos Aires.

Une fête débutée tard la nuit dernière

Déjà dans la nuit, le retour de l'équipe menée par Lionel Scaloni sur le sol argentin avait été l'occasion de premières festivités autour de l'aéroport d'affaires d'Ezeiza (Buenos Aires). Sur le tarmac, le capitaine Lionel Messi a été le premier à sortir de l'avion de la compagnie Aerolineas Argentinas portant l'inscription "une équipe, un pays, un rêve", en brandissant, le trophée de la Coupe du monde.

Alors que des milliers de supporters étaient déjà présents aux abords du terminal, les joueurs sont rapidement montés dans un bus à impériale blanc, floqué de trois étoiles et d'un message "campeon del mundo", pour un trajet d'environ dix kilomètres vers de la Fédération argentine de football (AFA).

"Je suis ici à cause de la passion pour l'Argentine", disait Alejandra Diaz, 55 ans, qui attendait dans la nuit l'Albiceleste près de l'AFA. "J'aime Messi. J'aime toute l'équipe. C'est une émotion immense difficile à expliquer (d'être un fan de football en Argentine). Ton coeur bat la chamade. Je pense que c'est le seul pays qui vit (le football) de cette façon, avec cette folie, cette joie, et ce bonheur".

En chemin, les joueurs de l'Albiceleste ont été acclamés par une immense foule, accompagnée d'un important dispositif policier. Par ailleurs, un accident a été évité de peu par Lionel Messi, Angel Di Maria ou encore Leandro Paredes, qui ont esquivé au dernier moment un câble qui aurait pu les faire tomber du bus.