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Coupe du monde 2022 : championne d'Europe en titre, l'Italie est éliminée par la Macédoine du Nord et ne disputera pas la compétition

Aleksandar Trajkovski a assommé les Transalpins dans les arrêts de jeu, jeudi, en barrages de la Coupe du monde (1-0).

Article rédigé par franceinfo: sport - Maël Russeau
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Sandro Tonali devant les joueurs macédoniens célébrant leur victoire, le 24 mars 2022 à Palerme. (ALBERTO PIZZOLI / AFP)

L'histoire se répète pour l'Italie. Eliminés en barrages en 2017 face à la Suède, après un match retour totalement dominé, mais sans réussir à marquer, les Italiens ont de nouveau craqué à un pas de la Coupe du monde. Cette fois face à la Macédoine du Nord, jeudi 24 mars, sur un but d'Aleksandar Trajkovski dans les arrêts de jeu (90+2e). Les Macédoniens affronteront le Portugal pour un ticket vers la Coupe du monde 2022 au Qatar

Un véritable tremblement de terre à Palerme, où le match se déroulait entre la Squadra Azzurra et les Macédoniens. Alors que les joueurs de Roberto Mancini ont dominé toute la rencontre, ils ont été surpris dans les dernières secondes de la rencontre par un coup de canon longue distance d'Aleksandar Trajkovski, venu se loger dans le petit filet de Gianluigi Donnarumma.

Domenico Berardi et Aleksandar Trajkovski, réussite diamétralement opposée

Clin d'oeil du destin, le Macédonien a joué pendant quatre ans dans ce stade Renzo Barbera sous les couleurs du Palerme FC. Jeudi, c'est lui qui vient punir l'innefficacité italienne qui aura manqué de tout offensivement. 

Domenico Berardi illustre à merveille cette difficulté à faire trembler les filets de la part des Italiens. Avec quatre occasions très franches d'ouvrir le score, l'attaquant de Sassuolo a énormément gâché. Sa frappe sans puissance alors que Stole Dimitrievski s'était complètement manqué dans sa relance (30e) est le symbole de cette inefficacité chronique qui guettait l'Italie depuis plusieurs rencontres. 

Marco Verratti, dépité après l'élimination des Italiens en barrages de la Coupe du monde, le 24 mars 2022 à Palerme. (ALBERTO PIZZOLI / AFP)

Sa frappe depuis l'entrée de la surface non-cadrée (54e), celle au-dessus du but alors qu'il n'avait plus de défenseurs devant lui (58e) ou encore sa tentative contrée entre le point de penalty et les six mètres (63e) resteront dans les mémoires italiennes. Mais il est loin d'être le seul à blâmer dans cet échec collectif tant Lorenzo Insigne et Ciro Immobile ont été invisibles sur le front de l'attaque.

Auteurs de 42 buts à eux trois en Série A, ils n'ont pas su mettre Stole Dimitrievski en difficulté avec seulement cinq tirs cadrés sur 32 tentatives. Leur incapacité à mettre la défense macédonienne en danger sur leurs 16 corners a également pesé dans la balance. 

Un profond traumatisme pour les Italiens

Et pourtant, la Squadra Azzurra était prévenue. En fin de première période, déjà, Aleksandar Trajkovski avait tenté sa chance sur une transition rapide et avait mis Gianluigi Donnarumma à contribution.  

Prévenue également par les deux confrontations directes contre la Macédoine du Nord en phase de qualification pour la Coupe du monde 2018 dans lesquelles l'Italie avait difficilement gagné à Skopje (3-2) et avait concédé le match nul à Turin (1-1).

Enfin, prévenue surtout par la désillusion de 2017 en barrages face à la Suède. Après avoir perdu le match aller 1-0 à Solna, les Italiens avaient poussé toute la rencontre au retour à Milan, mais n'avaient jamais trouvé la faille malgré 75 % de possession et 26 frappes (0-0). Une catastrophe nationale, à l'époque, après quatorze participations consécutives depuis la non-qualification en 1958.

Absente deux fois de suite de la Coupe du monde, une première

On pensait ce traumatisme passé avec l'arrivée de Roberto Mancini, sa série de 34 matchs sans défaite et le triomphe à l'Euro 2021. Pourtant les deux derniers matchs de qualification contre la Suisse (1-1) et l'Irlande du Nord (0-0) qui ont poussé l'Italie en barrages étaient oiseaux de mauvais augure.

Après la Russie, les champions d'Europe ne verront donc pas non plus le Qatar en novembre pour la prochaine Coupe du monde. Deux éditions sans les quadruples champions, une première dans l'histoire de la compétition pour les Transalpins. Un nouveau record dont Roberto Mancini et ses joueurs se seraient bien passés.

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